Élections législatives au Maroc : les enjeux du scrutin
Les contours des élections de 2021 se précisent de plus en plus. Première nouveauté, la tenue des élections communales, régionales et législatives à la même date. Objectif ? Mobiliser les électeurs dans un contexte politique sinistré.
![Des personnes attendent de déposer leur bulletin de vote pour l’élection législative dans un bureau de vote à Casablanca. © REUTERS/Macao](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/05/11/jad20210511-mmo-maroc-elections.jpg)
Des personnes attendent de déposer leur bulletin de vote pour l’élection législative dans un bureau de vote à Casablanca. © REUTERS/Macao
Après des mois d’incertitudes et de concertations avec les partis politiques, le ministère de l’Intérieur a fixé les dates du calendrier électoral de 2021. Pour la toute première fois au Maroc, les élections communales, régionales et législatives auront lieu le même jour.
La date retenue est le 8 septembre, qui tombe exceptionnellement un mercredi (auparavant, les élections avaient lieu un vendredi). Une date loin d’être anodine. Habituellement, les élections législatives se jouent entre fin septembre et début octobre, alors que la rentrée parlementaire a lieu le deuxième vendredi d’octobre. Cette fois-ci, les Marocains verront donc se dessiner la carte politique nationale en amont de cette rentrée et sauront donc très vite quelle majorité émergera pour gouverner le pays.
Cette journée s’inscrit par ailleurs dans un véritable marathon électoral. Elle sera précédée par les élections professionnelles, le 6 août, et suivie, le 21 septembre, par les élections indirectes pour la constitution des conseils provinciaux et préfectoraux, réservées aux nouveaux élus communaux. Enfin, les élections indirectes auront lieu le 5 octobre à la Chambre des conseillers, quelques jours avant la grande rentrée parlementaire inaugurée par le roi Mohammed VI.
Mobiliser un maximum d’électeurs
Le fait de rassembler trois scrutins en un pourrait ainsi augmenter le taux de participation électorale. Selon le politologue Mustapha Sehimi, la date du 8 septembre est bel et bien un choix politique et stratégique : « Il s’agit de mobiliser l’électorat une seule fois pour un seul jour, en sachant que les élections communales mobilisent bien plus que les élections parlementaires. L’idée est donc de créer une dynamique qui favorisera ces dernières ».
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »