Retour au week-end universel
Fini le « repos islamique » du jeudi-vendredi.
Publié le 11 avril 2005 Lecture : 1 minute.
Comme les Algériens (voir J.A.I. n° 2306), les Mauritaniens devraient pouvoir, courant 2005, aligner leurs jours de repos hebdomadaires sur ceux des Marocains et des Tunisiens. La décision a été prise, le mercredi 30 mars, lors du Conseil des ministres, de revenir au week-end universel. Le « repos islamique » du jeudi-vendredi avait été instauré en 1982 par le colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah, alors chef de l’État et du Comité militaire de salut national (CMSN).
Le Premier ministre, Me Sghair Ould M’Bareck, s’est ouvert de cette décision aux présidents des diverses formations politiques nationales qu’il a convoqués à la primature. Selon le chef du gouvernement, rien que pour l’année 2004, la Mauritanie a perdu quelque 17 milliards d’ouguiyas (environ 50 millions d’euros) à cause de son calendrier. Après consultation du Conseil supérieur islamique, il s’avère que « le vendredi a toujours été un jour de recueillement sans être pour autant celui du désoeuvrement, a-t-il soutenu. On doit poursuivre son travail jusqu’à entendre l’appel de l’imam à la prière. À ce moment seulement, le musulman cesse toute occupation pour accourir vers la mosquée ou un quelconque lieu de prière. Une fois ce devoir accompli, le croyant est libre de reprendre son travail. »
Le message a été dans l’ensemble bien reçu, même si une partie de la classe politique s’attendait à « plus qu’une simple consultation ».
Quoi qu’il en soit, ce retour au week-end du samedi-dimanche permet à la Mauritanie de fonctionner au même rythme que ses opérateurs économiques nationaux et étrangers. Au plan sous-régional, ce changement fait également des heureux, notamment du côté du Sénégal et du Mali… « C’est, dit Souleymane Bal, un fonctionnaire mauritanien, un retour au bon vieux temps où on pouvait passer des week-ends ensemble ! »
