Quand les pauvres financent les riches

Publié le 11 avril 2005 Lecture : 1 minute.

La Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié le 6 avril, elle analyse les flux de capitaux entre les pays riches et les pays pauvres. Le déficit courant américain – qui représente le solde net des besoins en trésorerie des États-Unis – a atteint le montant record de 666 milliards de dollars en 2004. Ce qui représente 5,6 % du Produit intérieur brut (PIB) américain, deux fois plus que la norme communément admise, la moyenne mondiale étant de 0,4 %.
Ce déficit est financé à hauteur de 27 % par le Japon, de 29 % par les autres pays riches et de 44 % par les pays en développement. Ces derniers ne cessent d’accumuler des capitaux en billets verts : plus de 1 100 milliards de dollars à la fin de 2004, soit 70 % de l’ensemble de leurs réserves. Plus le dollar se déprécie, plus les pays détenteurs de ces réserves perdent de l’argent. Faute d’une réduction progressive du déficit américain, la confiance vis-à-vis du dollar pourrait basculer vers d’autres devises (euro, livre sterling, yen et franc suisse) entraînant un grand crash financier, selon la Banque mondiale. La première victime en serait la Chine, qui détient les plus importantes réserves, 610 milliards de dollars, soit un accroissement de 207 milliards en un an.

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