États-Unis-Tunisie : ce qu’a dit Kamala Harris à Kaïs Saïed

Premier contact entre Carthage et la Maison blanche depuis l’investiture du président Joe Biden, l’appel entre la vice-présidente des États-Unis et le président tunisien donne lieu à des lectures différentes de part et d’autre de l’Atlantique.

Kamala Harris et Kaïs Saïed. © Présidence tunisienne

Kamala Harris et Kaïs Saïed. © Présidence tunisienne

Publié le 12 mai 2021 Lecture : 2 minutes.

C’est un échange peu habituel qu’ont eu la la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, et le président tunisien, Kaïs Saïed, ce 11 mai.

Alors que l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Donald Blome, avait exposé, lors de son passage à Washington, le 8 mai, la dégradation de la situation socioéconomique et un blocage politique sans précédent dans le pays, Carthage s’est contenté de confirmer « l’amitié tuniso-américaine » et la « volonté de consolider davantage les relations de coopération », selon un communiqué publié après l’appel téléphonique.

La situation économique et financière a été évoquée, toujours selon les services de la présidence, pour souligner la nécessité de lutter contre la corruption pour fonder une démocratie. Mais selon Washington, les propos ont été bien plus loin.

« Langue de bois »

En dehors des classiques déclarations de soutien en matière sécuritaire, Kamala Harris a donné un discret coup de semonce au président tunisien, en lui réitérant l’importance et le rôle clé des institutions démocratiques. Une allusion au blocage de la mise en place d’une Cour constitutionnelle par Kaïs Saïed ? Selon le président tunisien, la juridiction, qui aurait dû être opérationnelle en 2015, n’a plus lieu d’être. De quoi perpétuer un peu plus la crise politique entre l’Assemblée, le gouvernement et la présidence.

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