Migrations africaines en question

Publié le 11 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Le titre aurait pu être plus engageant car il faut avoir de bonnes motivations pour marquer un arrêt devant État, individus et réseaux dans les migrations africaines. Sous la direction de Luc Sindjoun, professeur à l’université de Yaoundé et président de l’Association africaine de science politique, cet ouvrage a pourtant le mérite, et non des moindres, de revisiter le thème des migrations africaines, trop souvent étudié sous l’angle des mouvements vers l’Occident.
Au discours convenu sur l’État défié et mis en échec par les migrations, l’équipe du Pr Sindjoun oppose quelques nuances : l’État reste présent, même lorsqu’on le croit contourné. Il reste maître et régulateur du mouvement grâce à sa force symbolique qui lui permet de vivre dans « l’esprit des individus, y compris de ceux en situation de migration ».
La vie de l’immigré est disséquée. Il en ressort qu’elle est porteuse de multiples dynamiques de transformations et de recompositions identitaires, négociées dans la société d’accueil en relation avec l’État d’origine.
Cette somme permet d’approfondir le thème des relations entre les réseaux migratoires et les sociétés locales grâce aux travaux de terrain, menés notamment en Afrique centrale, par la dizaine de chercheurs qui signent les textes de l’ouvrage.

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