40 ans après la mort de Bob Marley, la communauté rasta de Lassa s’envole en fumée

Il n’y aura pas eu d’anniversaire pour la mort de l’icône du reggae, la crise sanitaire et politique a coupé le son des rastas sur la colline de Bamako.

À Lassa, le 11 mai 2021, chez Ras Ballaski, l’un des derniers piliers et membre fondateur du mouvement rastafari au Mali. © Nicolas Réméné

À Lassa, le 11 mai 2021, chez Ras Ballaski, l’un des derniers piliers et membre fondateur du mouvement rastafari au Mali. © Nicolas Réméné

Publié le 13 mai 2021 Lecture : 5 minutes.

Bob Marley lors d’un concert à Paris, le 4 juillet 1980. © Langevin/AP/SIPA
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Bob Marley, indétrônable icône du reggae

Le 11 mai 1981, à Miami, un cancer mal soigné emportait Bob Marley, à l’âge de 36 ans. Quarante années plus tard, alors que les étoiles de la musique ont tendance à disparaître aussi vite qu’apparues, l’icône du reggae demeure une référence dont on écoute les tubes avec nostalgie – même si les chanteurs se revendiquant de son héritage se font de plus en plus rares.

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Se rendre chez le rasta Ballasky c’est pénétrer dans un sanctuaire tombé en désuétude. Parmi les lianes, dans un jardin-clairière, des cadavres de motos reposent telles des sculptures. Un drapeau jamaïcain flotte entre deux arbres, non loin d’une boule à facettes délaissée et d’un toboggan poli par les glissades des enfants du quartier. Dans la maison, des grandes affiches écornées rappellent les heures de gloire des concerts et festivals qui ont fait la célébrité de ce lieu emblématique de la culture reggae sur le continent : Lassa, « la colline de l’espoir », juchée entre celle du pouvoir et celle du savoir, les trois sommets qui encerclent Bamako, la vibrante capitale malienne.

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