Les Américains arrivent, les Britanniques s’en vont

Publié le 12 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Les diplomates français se perdent en conjectures devant l’énorme chantier de la nouvelle ambassade des États-Unis à Abidjan. Érigée sur un vaste terrain situé non loin de l’hôtel du Golf, cette chancellerie-bunker bourrée d’électronique avec trois étages enterrés sera
trois fois plus vaste et infiniment mieux protégée que l’ambassade de France. Le département d’État américain a placé à sa tête l’homme qui passe pour son meilleur africaniste : Aubrey Hooks, vingt ans d’Afrique et ancien ambassadeur à Kinshasa. Bref, les États-Unis ont manifestement décidé de faire d’Abidjan leur tête de pont en Afrique
de l’Ouest, quel que soit le régime en place. Une attitude qui contraste avec celle du Royaume-Uni, qui vient de demander à ses ressortissants de quitter la Côte d’Ivoire pour des raisons de sécurité. Très en pointe quant à la mise en uvre des sanctions onusiennes contre certains dirigeants et chefs de guerre ivoiriens (ils souhaitent leur application
immédiate), les Britanniques ont expliqué aux Français qu’il s’agissait là d’une mesure de précaution. Les lois anglo-saxonnes en matière de responsabilité pénale de l’État vis-à-vis de ses ressortissants victimes d’attentats ou d’agressions sont en effet beaucoup plus strictes qu’en France.

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