Afrique du Sud : l’ex-secrétaire général de l’ANC attaque Cyril Ramaphosa en justice

Accusé de corruption et suspendu, l’ex-secrétaire général du parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a décidé d’attaquer le président Cyril Ramaphosa en justice.

Le président sud-africain  Cyril Ramaphosa, en octobre 2019. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en octobre 2019. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 16 mai 2021 Lecture : 1 minute.

Début mai, Elias Magashule surnommé « Ace », 61 ans, est devenu le premier haut responsable du parti à être temporairement mis à l’écart dans le sillage de la nouvelle politique anticorruption de l’ANC. Une victoire pour Cyril Ramaphosa, qui a juré d’éradiquer la corruption.

Dans des documents déposés devant la Haute cour de Johannesburg, « Ace » demande l’annulation de sa suspension. Il exige également que les nouvelles règles édictées par le parti contre la corruption soient déclarées « illégales, invalides et nulles ».

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Tensions au sein de l’ANC

Fin mars, le parti de Nelson Mandela, empêtré dans des affaires de corruption depuis des années, avait annoncé que tous ses membres accusés de corruption seraient exclus, cherchant à se refaire une virginité face à des électeurs écœurés. Ace Magashule avait reçu un ultimatum de trente jours pour se retirer après des accusations de détournement de fonds publics alors qu’il était Premier ministre de l’État libre, une des neuf provinces d’Afrique du Sud. Refusant de démissionner, il a finalement contraint le parti à le suspendre. Cyril Ramaphosa a scellé sa suspension lundi en annonçant la désignation d’une remplaçante, Jessie Duarte, secrétaire adjointe depuis 2012.

Après l’annonce de sa suspension, le haut responsable avait affirmé qu’il n’irait nulle part. Au lieu de se retirer, il avait sommé à son tour Cyril Ramaphosa de temporairement quitter ses fonctions de président, invoquant pour ce faire ses pouvoirs en tant que secrétaire général du parti. Ace Magashule demande désormais à la justice sud-africaine de déclarer la suspension de l’actuel chef d’État « valide et effective ». Actuellement en liberté sous caution, « Ace » sera jugé en août aux côtés d’une quinzaine de coaccusés.

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