Un arbre plein de ressources

Publié le 11 février 2008 Lecture : 1 minute.

La culture du cacao en Côte d’Ivoire doit l’essentiel de son développement aux migrants qui ont pu obtenir les terres des autochtones en échange de leur force de travail ou de petites sommes d’argent. Ce système arrivant progressivement à son terme, par manque de terres, un nombre croissant d’autochtones voient une opportunité de « revanche » avec l’hévéa. Et tâchent d’en limiter l’accès aux migrants, soit pour en planter eux-mêmes, soit pour relancer le « business de la terre » et renégocier le prix de location des terres.
Tout aussi important que la dimension économique et sociale : le facteur écologique. Compte tenu de la réduction du couvert forestier et de l’usure des sols, replanter des cacaoyers est devenu compliqué, sinon coûteux. C’est tout le contraire pour l’hévéa, qui s’adapte mal aux zones de forêt, notamment à cause de la maladie du fomes (champignon) transmise par les racines. En revanche, il se développe fort bien dans des sols de jachères dégradés. Sa racine-pivot va chercher très en profondeur les éléments minéraux dont l’arbre a besoin. L’hévéa est donc la culture de « rêve » pour un planteur de cacao confronté au vieillissement de ses plantations et à la dégradation de son environnement.

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