Série d’investissements français attendus
Publié le 11 février 2008 Lecture : 1 minute.
Pour sa septième édition, la Convention France-Maghreb, qui s’est déroulée à Paris les 5 et 6 février 2008, a tenu ses promesses. Destinée à stimuler le courant d’affaires entre les deux rives de la Méditerranée, elle a réuni 45 exposants et partenaires venus répondre aux attentes de 1 600 visiteurs. « C’est un événement fédérateur, explique Mohamed el-Ouahdoudi, l’artisan de la manifestation. C’est ici que les initiatives sont détectées, ici que les nouveaux besoins sont identifiés et que de nouveaux réseaux d’affaires se forment. »
Profitant de la Convention Roger Dutoit, le président de Brink’s France, spécialiste des transferts de fonds et du gardiennage, a indiqué son intention d’ouvrir, après le Maroc, des filiales en Algérie et en Mauritanie avant 2009. La création d’un bureau de représentation à Alger est à l’étude pour accélérer la demande d’agrément. De son côté, le cabinet d’audit et d’expertise Baker Tilly France, présent au Maroc et en Tunisie, cherche actuellement un partenaire en Algérie.
C’est dans le secteur des services que le Maghreb se montre particulièrement attractif. Dans l’assurance, les télécommunications et la défiscalisation (vente de produits d’épargne), trois groupes français ont sillonné les allées de la Convention à la recherche de sous-traitants pour monter leur call-center. Si ce marché est mature au Maroc et en Tunisie, l’Algérie commence à devenir un concurrent sérieux. Webhelp, le numéro un français, est en contact avancé pour créer un centre d’appels avec 1 000 postes de travail à Alger. Arvado, du groupe allemand Berteslmann, et Trois Suisses étudient aussi une implantation dans ce pays. Dans le développement de logiciels pour le suivi de la relation client, Pivotal CRM sera pour sa part à Alger à la fin de février pour trouver un partenaire.
Certes, la Convention reflète l’état des relations actuelles : 60 % des économies du Maghreb reposent sur des échanges avec la France. Mais elle témoigne aussi de l’amorce d’un mouvement inverse. Comme, par exemple, les sociétés de services marocaines Méditel et Bladiphone.
