Retour à la « Maison »
Publié le 11 février 2008 Lecture : 2 minutes.
Rien de tel pour clore définitivement un débat que de ne pas l’avoir ouvert ! C’est ce que pourrait penser la sénatrice Catherine Tasca, qui, six mois durant, a protesté, seule dans le désert, contre le report sine die du projet de Maison de la francophonie lancé par le président Chirac au sommet de Beyrouth, en 2002.
On sait que la convention signée en 2006 entre l’État français et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’a jamais été ratifiée par le gouvernement, le choix du bâtiment de l’avenue de Ségur prévu pour regrouper sur un site unique toutes les institutions francophones ayant leur siège à Paris ayant été recalé : trop dispendieux – le nécessaire désamiantage des locaux aurait entraîné des surcoûts très importants – et trop long à mettre en uvre
Interpellant une nouvelle fois au Sénat, le 5 février, le secrétaire d’État Jean-Marie Bockel, Mme Tasca a eu la surprise de s’entendre répondre que sa question « tombait à point nommé » puisque la « polémique était close ». Un nouveau lieu, spacieux, libre très prochainement et situé dans une artère voisine (l’avenue Bosquet), vient en effet d’être proposé par le président Sarkozy à Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF. Ce dernier, après une rapide visite des lieux, le 31 janvier, a accepté avec enthousiasme – et par écrit – le cadeau fait par la France à sa langue
Publié au lendemain de cet épisode, le communiqué de Bockel annonçant officiellement « la fin de la polémique » semble indiquer qu’une nouvelle convention entre la France et l’OIF doit être ratifiée au cours de la session de printemps du Parlement, en vue d’une occupation du nouvel immeuble dès la fin de 2009.
Reste à savoir quel usage l’OIF entend faire de son nouveau cadre de travail. S’agira-t-il d’un simple ensemble de bureaux répondant aux contraintes des économies de gestion ? Ou d’une véritable « Maison » ouverte au public et susceptible de servir de cadre à la promotion du message francophone ? On aura un premier élément de réponse en découvrant qui de Sarkozy, Diouf ou Bockel en informera les soixante pays membres
