RDC – Charles Michel : « L’UE soutient le combat du Dr Mukwege depuis toujours »

Présent à Paris pour le sommet sur les économies africaines, Charles Michel, le président du Conseil européen, a voulu y jouer un rôle de facilitateur. Au-delà des seules questions économiques, il est également persuadé que l’Union européenne a un rôle à endosser sur le continent, de la situation sécuritaire au Sahel aux conflits qui sévissent dans l’est de la RDC, en passant par les tensions dans la Corne de l’Afrique.

Charles Michel et le président Félix Tshisekedi à Bruxelles, le 17 septembre 2019. © BENOIT DOPPAGNE/Belga/AFP

Charles Michel et le président Félix Tshisekedi à Bruxelles, le 17 septembre 2019. © BENOIT DOPPAGNE/Belga/AFP

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Publié le 19 mai 2021 Lecture : 14 minutes.

Avant d’accéder, en décembre 2019, à la présidence du Conseil européen, instance qui réunit les chefs d’État ou de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne (UE), Charles Michel a connu une première carrière politique en Belgique. Ce francophone de 45 ans y a été bourgmestre puis, à l’âge de 32 ans, ministre de la Coopération au développement.

De 2014 à 2019, il fut ensuite Premier ministre du royaume, mission compliquée alors que les coalitions politiques volaient en éclats les unes après les autres au gré des déchirements entre Flamands et Wallons. Il a quitté son poste fin 2019 après avoir été choisi pour succéder au Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen, instance créée en 2009 et à ne pas confondre avec la présidence de la Commission européenne, assurée actuellement par l’Allemande Ursula von der Leyen.

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Passionné par l’Afrique, convaincu que les sorts du continent et de l’Europe sont liés, Charles Michel y a tissé des liens parfois amicaux avec nombre de dirigeants et ne ménage pas ses efforts, depuis sa nomination à Bruxelles, pour faire dialoguer et collaborer l’UE et l’Union africaine (UA). Sans négliger pour autant les relations bilatérales. Ces derniers mois, on l’a vu se rendre notamment au Kenya, en RDC, en Angola et au Rwanda, pays avec lequel il ne cache pas qu’il entretient, du fait de sa nationalité belge, une relation très particulière.

Venu à Paris pour participer au sommet sur le financement des économies africaines, il a tenté d’y peser de tout son poids pour amener les pays européens à collaborer le plus étroitement possible avec leurs voisins du Sud.

Jeune Afrique : Que pensez-vous du « New Deal » pour lequel plaide Emmanuel Macron, qui a accueilli les chefs d’État africains lors du sommet sur le financement des économies africaines

Charles Michel : Avec le Covid, l’idée d’un New Deal est portée par un nombre croissant d’acteurs en Europe et il y a une conscience très large de l’impératif de relancer les relations avec l’Afrique. Je vois une grande convergence, non seulement dans les discours mais aussi dans la manière d’agir. L’idée selon laquelle la première priorité est le secteur financier, qui va permettre une relance prenant en compte nos intérêts communs tels que la protection du climat ou le renforcement des systèmes de santé, est largement partagée.

Les leaders africains et européens sont de moins en moins tournés vers le passé

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Je perçois aussi un mouvement générationnel : les leaders africains et européens sont de plus en plus tournés vers les relations entre nos deux continents et de moins en moins vers le passé. La liste des participants à ce sommet, le niveau des déclarations qui devraient être faites, montrent bien l’implication de chacun.

Le fait que le sommet ait été organisé à et par Paris n’est-il pas, dans ce contexte, source de confusion ?

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Ce n’est qu’un rendez-vous parmi d’autres ! Il y en a eu d’autres et il y en aura d’autres. Un sommet UE-UA était prévu l’an dernier et n’a pas pu se tenir pour cause de pandémie, mais les contacts sont nombreux. Je suis allé tout récemment rencontrer le président Tshisekedi en RDC, en sa qualité de président de l’Union africaine, je me suis entretenu de lutte contre le Covid et de production de vaccins en Afrique avec Paul Kagame, Uhuru Kenyatta et Macky Sall. Des projets sont en cours, des institutions comme la Banque africaine de développement [BAD] sont déjà impliquées… Une mécanique s’est réellement mise en place entre Africains et Européens et il y a une vraie convergence autour des projets, des calendriers, des moyens.

La question de la dette de certains pays africains est au cœur des discussions, et différentes options s’affrontent. Laquelle soutenez-vous ?

Le sujet n’est pas neuf pour moi. Il y a dix ans, en Belgique, j’étais déjà partisan de la restructuration et nous avons travaillé sur la dette de certains pays. Ensuite, lorsque j’ai pris la présidence du Conseil européen, je me suis engagé pour que l’UE inscrive cette question à l’agenda international.

Je crois à un traitement au cas par cas, car derrière la notion de dette, il y a des débats plus compliqués. Parle-t-on de dette publique ? Privée ? Les réponses aussi sont multiples et engagent différents acteurs : il y a la restructuration de la dette, mais aussi les droits de tirage spéciaux – et sur ce point, la présence du FMI au sommet du 18 mai me rend optimiste –, l’aide au développement, les financements innovants permettant de toucher le secteur privé… De plus, toutes ces mesures ont un pendant : la réforme de la gouvernance pour gagner en efficacité. Et cela ne concerne pas seulement l’Afrique : l’Europe aussi doit se réformer, nos procédures entraînent parfois des lenteurs extrêmes.

La riposte contre le Covid est aussi au cœur des discussions. Or aujourd’hui, qui dit riposte dit vaccins. Que peut faire l’Europe pour que la distribution soit plus équitable et que l’Afrique ne soit pas laissée de côté ?

Il faut rappeler que, dès mars 2020, l’Union européenne a dit qu’on ne s’en sortirait qu’en vaccinant le monde entier, et a lancé la pledging conference sur ce thème. Nous avons aussi compris très vite que le nationalisme vaccinal ne mènerait nulle part, ce qui a conduit au lancement de Covax, dont nous sommes l’un des principaux contributeurs. L’UE est aussi la seule grande puissance démocratique qui a laissé ouvertes toutes ses chaînes de production et qui exporte aujourd’hui la moitié de ce qu’elle produit. Je ne veux stigmatiser personne, mais si vous regardez la carte du monde…

Ceci étant dit, le problème actuel est de produire plus et plus vite. On le voit avec les chiffres du dispositif Covax. Le débat sur la propriété intellectuelle est très légitime, mais si on veut aller vite, il faut surtout multiplier les partenariats entre public et privé, entre Afrique et Europe. Seuls les pays africains peuvent dire qui, sur le continent, est le plus à même de développer rapidement des capacités de production.

La levée temporaire des brevets relancée par Joe Biden ne serait donc pas la solution ?

Je ne dis pas ça. Nous avons abordé ce sujet avant tout le monde, mais visiblement, nous n’avons pas été suffisamment entendus. Mais quand le président Biden a pris position, l’UE s’est réunie dès le lendemain et a réagi d’une seule voix pour dire qu’elle se tenait prête. Cela dit, la libéralisation immédiate de la propriété intellectuelle ne va pas résoudre tout le problème, on le sait. Il pourrait même s’agir, in fine, d’un immense cadeau fait à la Chine. Peut-être vaudrait-il mieux réfléchir à une « troisième voie » telle que la propose Ngozi Okonjo-Iweala.

Il ne suffira pas de mettre le formule du vaccin en libre accès pour résoudre la crise

Charles Michel est président du Conseil européen depuis le 1ᵉʳ décembre 2019. Ici à Paris, le 17 mai 2021. © Vincent Fournier pour JA

Charles Michel est président du Conseil européen depuis le 1ᵉʳ décembre 2019. Ici à Paris, le 17 mai 2021. © Vincent Fournier pour JA

Y a-t-il une amertume à voir le président américain loué pour son initiative alors que l’Europe avait formulé la même proposition sans susciter de réaction significative ?

L’Union européenne est un projet qui a parfois du mal à valoriser ses contributions, c’est vrai. Mais nous sommes pragmatiques : nous nous sommes retrouvés très vite après la prise de parole du président Biden et nous avons affirmé, tranquillement, notre position. En disant la vérité, c’est-à-dire qu’il ne suffira pas de mettre le formule du vaccin en libre accès sur internet pour résoudre la crise.

Vous évoquiez votre récente visite en RDC. Très peu de temps après, le pays a déclaré l’état de siège, faisant le choix du tout militaire. Que pensez-vous de cette décision ?

Je n’interprète pas ce choix comme celui du « tout militaire ». Le président Tshisekedi a posé des actes en matière de respect de l’État de droit depuis le début de son mandat et c’est un sujet que nous avons abordé lors de nos entretiens. J’observe aussi son engagement à améliorer ses relations avec les pays voisins, ce qui est très important pour la stabilité de la région.

Par ailleurs, l’est de la RDC est en guerre avec des milices qui affirment leur allégeance à des organisations telles que Daesh, ce qui doit nous rendre vigilants. Nous nous interrogeons sur les moyens de renforcer les capacités de l’armée régulière. J’ai aussi rencontré le représentant de la Monusco pour discuter du sujet. La déclaration de l’état de siège a suscité quelques inquiétudes, oui, mais je ne veux pas me précipiter.

L’Union européenne apporte actuellement un soutien aux forces armées congolaises mais son appui est surtout d’ordre administratif. L’idée est-elle de s’impliquer dans la formation des Forces armées de RDC [FARDC], comme cela est fait au Mali ou en Centrafrique ?

Il faut savoir ce que l’on veut. Mon souhait est de voir l’Europe devenir un acteur plus important sur le plan stratégique, donc nous ne pouvons pas nous contenter de lancer des déclarations depuis une tour à Bruxelles. Une formation militaire assurée par certains de nos États membres est l’une des options qui sont sur la table et certains, comme la Belgique ou la France, le font déjà. Nous avons le même genre de discussions à propos du Mozambique d’ailleurs. Mais toujours, et c’est le plus important, en nous basant sur les souhaits exprimés par les pays concernés.

L’importance du soutien européen pourrait-elle, comme dans le cas de la Monusco ou des États-Unis, être conditionnée à la présence ou non d’officiers recherchés par la justice militaire au sein des forces armées ?

La réponse la plus légitime est celle qu’a formulée le président Tshisekedi : il souhaite le maintien de la Monusco. Ce genre de débat n’est pas neuf, il existait déjà il y a dix ans. Par ailleurs, la représentante en RDC du secrétaire général des Nations unies va faire très rapidement des propositions sur le sujet.

La sécurité et le développement n’iront pas l’un sans l’autre

Plaidez-vous, comme le Prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, pour que l’on rouvre le rapport Mapping sur les crimes commis en RDC entre 1993 et 2003 ? Et surtout que l’on mette en place un tribunal pénal international ?

La lutte contre l’impunité est au cœur du projet européen et l’UE soutient le combat du Dr Mukwege depuis toujours. La RDC, comme beaucoup d’autres pays, est confrontée à des défis gigantesques. La sécurité et le développement n’iront pas l’un sans l’autre. La question des ressources naturelles est aussi cruciale, d’ailleurs l’UE a renforcé les obligations des opérateurs européens en matière de traçabilité de certains minerais. La mise en place d’un tribunal international, c’est une autre démarche, et une voie sur laquelle je ne m’aventurerai pas pour le moment.

Autre région de tensions : le Sahel. Le retrait annoncé des militaires de la force Barkhane suscite-t-il votre inquiétude ?

Avant tout, il faut reconnaître que la France a joué un rôle clé dans la région et a évité que certains États ne s’effondrent. J’étais au sommet de Pau et ce sont les États africains qui, sans ambiguïté, ont exprimé le souhait d’un engagement militaire.

Au Mali, il faut revenir au plus vite à l’ordre constitutionnel

Lors de la dernière réunion qui s’est tenue au Tchad, il a plus été question du volet civil. Nous observons toute la région. Au Mali, avec la transition, il y a actuellement une fragilité institutionnelle et il faut revenir au plus vite à l’ordre constitutionnel. La situation est la même au Tchad depuis la mort du président Déby. La Centrafrique connaît aussi des problèmes très sérieux…

Au Mali justement, la force Tabuka est supposée monter en puissance, mais de nombreux États européens semblent réticents…

Depuis Pau, la participation européenne aux forces de maintien de la paix dans la région a sensiblement augmenté. Il faut poursuivre le dialogue sur le sujet entre leaders africains et européens. Mais surtout, il faut regarder la carte dans son ensemble : pour la première fois en dix ans, nous avons un petit espoir pour la Libye. L’UE a toujours été très engagée sur la question, j’ai moi-même été l’un des premiers leaders occidentaux à me rendre dans le pays et, par ailleurs, la conférence de Berlin comme le dialogue interlibyen mené en Tunisie ont porté leurs fruits. Je le mentionne parce que la crise en Libye a considérablement contribué à accroître l’insécurité au Sahel.

La situation au Tchad pose également des questions, avec ce conseil de transition militaire dirigé par le fils du président défunt. L’Europe a-t-elle vocation à prendre des sanctions ou à limiter son aide ?

Nous nous sommes exprimés fortement sur le sujet : la transition doit être la plus brève possible. L’Europe souhaite soutenir la stabilité du Tchad, mais ce soutien est destiné au peuple, pas à l’organisation d’une quelconque transition successorale. Notre action s’inscrit uniquement dans ce cadre.

Le Soudan aussi vit sous un régime de transition depuis déjà deux ans. Peut-on en tirer des leçons qui concerneraient les autres pays ayant choisi une telle voie ?

Je ne crois pas à une recette miracle qui serait transposable partout, mais je pense qu’il y a certains principes. Ce que montre d’abord le Soudan, c’est que, dans tous les cas, les solutions se trouvent dans le pays lui-même. Mais plus largement, j’avoue que je suis préoccupé par toute la corne de l’Afrique. Il y a la situation au Soudan, l’Éthiopie où de vieux démons semblent s’être réveillés au Tigré, la question du Grand Barrage de la Renaissance… Nous regardons la carte de ces conflits et nous tirons la sonnette d’alarme, en particulier en raison des violations des droits humains.

Sur la question spécifique du barrage, que j’ai pu évoquer avec le président Tshisekedi, la position de l’Europe est claire : nous soutenons la médiation de l’UA, qui nous apparaît encore comme la meilleure chance, même s’il est vrai que la dernière rencontre organisée à Kinshasa n’a pas été couronnée de succès.

L’UE a déjà pris des sanctions contre l’Érythrée, envisage-t-elle de faire de même avec l’Éthiopie ?

À propos de l’Érythrée, notre position est très claire : son armée doit quitter l’Éthiopie. Pour le reste, nous n’excluons aucune option. Mais toujours en travaillant avec nos partenaires africains ainsi qu’avec les États-Unis, avec lesquels notre lien s’est clairement retissé depuis l’arrivée du président Biden.

Vous avez annoncé que vous n’enverriez pas d’observateurs pour les élections organisées le 5 juin en Éthiopie, est-ce une forme de désaveu ?

Nous avons expliqué nos raisons : nous pensons que les conditions requises ne sont pas réunies pour en envoyer. La situation dans le pays inquiète l’Europe comme les leaders des pays voisins. Actuellement, le dialogue est extrêmement difficile et le conflit autour du barrage n’arrange rien. Nous avons encouragé les Égyptiens à faire preuve de sang froid et nous saluons leurs efforts. La solution ne peut venir que de la médiation de l’Union africaine. Encore faut-il que tous les acteurs impliqués fassent preuve de bonne foi.

En Syrie, en Libye, en Centrafrique, la Russie intervient à travers des opérations low cost

Le 30 avril, la Russie a annoncé des sanctions contre huit responsables européens. Les tensions avec Moscou sont-elles de nature à affecter les relations de l’UE avec la Centrafrique, où la Russie est très présente ? Et craignez-vous que l’Afrique devienne un terrain de tension entre les Occidentaux et Moscou ?

D’abord, une chose très claire : l’Europe n’est pas intimidée par les sanctions annoncées par la Russie. Par ailleurs, nous sommes lucides : Moscou, par différents moyens, en particulier via des groupes de hackers, entreprend des actions aux frontières Est de l’Europe et a peut-être tenté de perturber des processus démocratiques, pas seulement chez nous. Ce qui vrai à l’Est l’est aussi au Sud : en Syrie, en Libye, en Centrafrique, la Russie intervient à travers des opérations que je qualifierais de low cost, souvent en assurant la protection du président en place.

Dans le cas précis de la Centrafrique, il est possible que l’embargo sur les armes décidé par l’ONU ait été, pour Moscou, l’occasion qui fait le larron. Mais l’Europe commettrait une erreur majeure en se détournant de la Centrafrique, comme je l’ai dit au président Touadéra, avec lequel je m’entretiens régulièrement. Des pays comme l’Angola et le Rwanda y jouent, eux aussi, un rôle très positif que je veux saluer. Enfin, il faudrait que l’ancien président François Bozizé cesse de jouer les perturbateurs s’il a réellement à cœur l’intérêt de son pays.

Autre pays avec lequel les relations ont été difficiles : le Burundi. La situation s’est-elle suffisamment améliorée pour tourner la page des sanctions ?

J’ai rencontré plusieurs fois le président Nkurunziza quand j’étais le Premier ministre de la Belgique. Ensuite, il y a effectivement eu des années très difficiles, et même une rupture totale du dialogue avec l’UE. Depuis février ce dernier a repris, nous observons des progrès sur les droits humains, les relations avec les pays voisins… Les contacts directs avec le Rwanda ont été relancés, c’est une bonne chose. Mais tout cela prendra du temps.

Vous faisiez allusion au rôle joué par l’Angola en Centrafrique. Le pays a-t-il vocation, à votre avis, à mener une action diplomatique grandissante sur le continent ?

Oui, je veux vraiment témoigner de ce rôle très positif joué par l’Angola. Nous l’avons vu en Centrafrique mais aussi en RDC, lors des dernières élections, entre le Burundi et le Rwanda… À chaque fois, le président Lourenço cherche à créer des opportunités de dialogue, avec une approche de bon sens. Le partenariat entre dirigeants africains et européens se nourrit d’échanges sur nos analyses respectives, de relations tournées vers le futur, et non le passé.

Les violences policières signalées il y a peu dans le nord de l’Angola ont provoqué une certaine inquiétude, alors que beaucoup pensaient qu’avec la fin de l’ère dos Santos, cette page-là était tournée. La gouvernance a-t-elle vraiment changé ?

Je n’ai pas vraiment connu le président dos Santos. Ce que je peux dire, c’est que le président Lourenço a initié un programme de réformes, sur l’économie et la gouvernance, qui marque un profond changement par rapport à la situation antérieure. Mais on ne fait pas prendre à un pays un virage à 180 degrés en un claquement de doigts.

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