Pas de prostituées pour le Mondial

Publié le 11 février 2008 Lecture : 1 minute.

La légalisation de la prostitution pourrait-elle garantir le succès de la prochaine Coupe du monde de football ? C’est ce que pense en tout cas George Lekgetho, député du Congrès national africain (ANC), qui a proposé d’ouvrir le marché du sexe aux centaines de milliers de supporteurs attendus dans la nation Arc-en-Ciel à l’occasion du Mondial 2010. Par cette mesure, Lekgetho entend ne pas laisser échapper une « manne financière » qui pourrait atterrir dans les caisses de l’État. Seulement voilà, le député s’est aussitôt attiré les foudres des communautés religieuses, de l’opposition conservatrice et des membres de son parti. Rien de bien surprenant dans un pays où 79 % de la population se déclarent contre la reconnaissance de la profession
De fait, seules les associations qui viennent en aide aux prostituées semblent soutenir la proposition de l’intrépide parlementaire. Mais pas pour les mêmes raisons. « La prostitution est un vrai travail », affirme Nicola Fick, directrice du Centre de défense et d’éducation pour les travailleurs du sexe au Cap, qui milite pour que les travailleuses du sexe bénéficient d’une protection sociale, de soins et de prévention.
Ni l’argument financier, ni les droits des prostituées et encore moins le plaisir des supporteurs n’ont encore trouvé écho dans la société sud-africaine. Lekgetho ne baisse pas les bras pour autant. « S’il y a autant de viols en Afrique du Sud, c’est parce que les hommes n’ont pas accès aux prostituées », s’est-il exclamé devant la Commission des arts et de la culture du Parlement. Sans convaincre davantage.

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