Énième plan pour les banlieues

Publié le 11 février 2008 Lecture : 1 minute.

Devant un millier d’invités réunis dans la salle des fêtes de l’Élysée, parmi lesquels des présidents d’association, des chefs d’entreprise et des habitants des « quartiers », Nicolas Sarkozy a dévoilé, le 8 février, son plan « Espoir banlieues ». Deux ans et demi après les émeutes de l’automne 2005 qui rendirent patent le malaise des « cités », « l’homme au Kärcher », convaincu de pouvoir éradiquer la « racaille », se propose de « réinventer la ville ».
Tous ses prédécesseurs ont échoué. Ni la création des zones prioritaires (1981), ni celle des zones franches (1996), ni la mise en place du plan de rénovation urbaine (2003) n’ont permis d’enrayer la crise, mais Sarkozy veut croire que le plan préparé par Fadela Amara, la secrétaire d’État à la politique de la Ville (qui n’a eu que le droit d’en esquisser les grandes lignes, le 22 janvier), y parviendra.
Les principales dispositions de ce énième plan concernent : le déploiement, en trois ans, de 4 000 policiers supplémentaires chargés de mener une « guerre sans merci » contre les « voyous » et de mettre fin « à la loi des bandes » ; le déblocage d’une enveloppe de 500 millions d’euros sur cinq ans pour développer les transports et désenclaver les banlieues ; l’amélioration de l’éducation et de la formation ; enfin, le développement de l’accès à la propriété. Le coût de ces mesures ? Sarkozy n’en a rien dit.

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