[Tribune] Gaza : silence on tue

Cessez-le-feu ou pas, quelle que soit l’issue immédiate de la nouvelle escalade de violences dans le conflit israélo-palestinien, les conséquences à court et moyen termes seront importantes. Les Gazaouis vont relever leurs ruines et enterrer leurs morts. Mais Israël paiera sans doute un prix politique énorme.

Restes d’un bâtiment bombardé par l’armée israélienne, à Gaza, le 18 mai 2021. © Ahmed Zakot/SPUTNIK/SIPA

Restes d’un bâtiment bombardé par l’armée israélienne, à Gaza, le 18 mai 2021. © Ahmed Zakot/SPUTNIK/SIPA

HADDAD Gérard © Subject: HADDAD Gérard – Copyright: Philippe MATSAS/Opale – Date: 20020501

Publié le 20 mai 2021 Lecture : 4 minutes.

Gaza. Bande de terre maudite de 40 kilomètres de long sur une largeur de moins de 10. Véritable prison à ciel ouvert depuis plus de dix ans où s’entassent près de 2 millions de personnes, soit une des plus hautes densités de population au monde, une des plus misérables aussi.

L’eau potable y devient rare et l’électricité n’y fonctionne que quelques heures par jour. Depuis plusieurs jours, de ce même territoire nous parviennent les mêmes images désespérantes d’immeubles renversés comme des châteaux de cartes, de cadavres d’enfants extraits de décombres.

Pourquoi une telle catastrophe humanitaire et pourquoi les nations du monde restent-elles les bras croisés devant ce drame ?

Asymétrie des dégâts

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