Procès Sanogo au Mali : les « vérités » amères du général Yamoussa Camara

Alors que la justice a finalement décidé que le général Amadou Haya Sanogo ne sera pas poursuivi dans l’affaire de l’assassinat de 21 bérets rouges en 2012, le général à la retraite et ancien ministre de la Défense Yamoussa Camara livre sa « part de vérité » dans un ouvrage qui vient de paraître.

Yamoussa Camara, ancien ministre de la Défense d’Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013. © THOMAS SAMSON / AFP

Yamoussa Camara, ancien ministre de la Défense d’Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013. © THOMAS SAMSON / AFP

Bokar Sangareě

Publié le 22 mai 2021 Lecture : 5 minutes.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Yamoussa Camara semble avoir fait sien cet adage, parfois attribué à Napoléon Bonaparte. Le général à la retraite, qui fut ministre de la Défense dans plusieurs gouvernements pendant la Transition, a sorti en mars, aux éditions Figuira, Présumé coupable – Ma Part de vérité. Camara y revient longuement sur son inculpation dans l’affaire dite des Bérets rouges, ces 21 militaires fidèles au président renversé par Sanogo, dont les corps ont été découverts en décembre 2013 dans une fosse commune près du camp de Kati.

Hasard ou non du calendrier, ce livre, en forme de plaidoyer pro domo, est sorti quelques jours seulement après la décision rendue le 15 mars par les juges de la cour d’appel de Bamako d’abandonner purement et simplement les poursuites à l’encontre d’Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés, dont le général Camara. Motif avancé : la loi d’entente nationale qui, dans le cadre de la réconciliation, prévoit l’amnistie pour les auteurs de certains crimes.

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