Les coulisses du sommet

Publié le 12 février 2008 Lecture : 2 minutes.

Soro et Ban Ki-moon face aux urnes
En marge du sommet, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a eu un tête-à-tête avec le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro. Ce dernier a demandé à son interlocuteur de revoir à la baisse les notations du niveau d’insécurité dans son pays. Réponse du Coréen : des experts onusiens se rendront courant mars à Abidjan afin d’évaluer à nouveau les risques pour les personnes et les biens. Et Ban Ki-moon d’insister sur la nécessité d’organiser des élections au plus tard le 30 juin 2008 – l’ONU ayant besoin d’une date butoir, même symbolique, pour orienter son action. Non sans promettre de se rendre à Abidjan avant le mois d’avril pour constater les progrès enregistrés dans le cadre du processus de paix.

Première mais recalée
Soukeyna Ndiaye Bâ, ancienne ministre sénégalaise de la Coopération décentralisée et de la Planification régionale, qui avait présenté sa candidature à deux postes de commissaire (Affaires sociales ; Commerce et Industrie) était classée première (selon les critères de compétence et d’expérience retenus par l’UA) parmi les postulants. Au final, elle n’a été retenue pour aucun des deux sièges. En cause : une ruse des pays anglophones qui ont exigé l’élection en premier du commissaire chargé des Affaires politiques. La désignation de la Gambienne Julia Dolly Jainer a disqualifié la Sénégalaise, qui, au nom de la diversité régionale et de l’équilibre des sexes, ne pouvait plus siéger au sein de la commission.

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Petits calculs entre amis
Tous les postes de commissaire ont été pourvus, à l’exception de celui chargé de l’économie rurale et de l’agriculture. La faute à une manuvre politicienne des pays d’Afrique australe. Pour éviter l’élection à ce poste du Botswanais Nkobi Mpho Moleele, ils ont appelé à l’abstention. Trente-neuf bulletins nuls ont été déposés dans l’urne pour obliger la plénière à reporter le scrutin, afin de ne pas épuiser le quota de l’Afrique australe au sein de la commission. La voie était ainsi balisée pour l’adoubement du Malawite Maxwell Mkwezalamba comme commissaire chargé des affaires économiques.

Surprise-partie à la gabonaise
En attendant d’accueillir triomphalement l’un de ses enfants de retour d’une campagne victorieuse, le Gabon a tenu à fêter, le 1er février en début d’après-midi, l’élection de Jean Ping à la tête de la Commission. Pour la circonstance, la salle du Sheraton d’Addis-Abeba, qui accueillait les invités, était barrée d’une large banderole qui vaut tous les discours : « El Hadj Omar Bongo Ondimba, doyen des chefs d’État africains, remercie ses pairs d’avoir fait confiance à son excellence Jean Ping. » Une dizaine de présidents étaient notamment présents pour célébrer l’heureux élu. Dont le Sahraoui Mohamed Abdelaziz, arrivé parmi les premiers.

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