Togo : qui est Djimon Oré, l’ex-ministre de Faure Gnassingbé condamné à deux ans ferme ?

Condamné à deux ans de prison pour des propos au vitriol à l’encontre du président Faure Gnassingbé, Djimon Oré a décidé de faire appel. Portrait.

L’ancien ministre de la Communication Djimon Ore,  lors du discours de présentation du programme du Premier ministre, le 4 juin 2010 à Lomé, Togo. © Ange Obafemi/Panapress/MaxPPP

L’ancien ministre de la Communication Djimon Ore, lors du discours de présentation du programme du Premier ministre, le 4 juin 2010 à Lomé, Togo. © Ange Obafemi/Panapress/MaxPPP

CHARLES-DJADE_2024

Publié le 21 mai 2021 Lecture : 3 minutes.

« Notre pays, le Togo, est un camp de concentration nazi, ce n’est plus un territoire indépendant. » L’armée est « une armée d’occupation ». Le régime est « barbare ». La gouvernance relève d’une « oligarchie militaro-clanique ». Le nombre de « Togolais assassinés par la France-Afrique (…) dépasse de loin le nombre de ceux qui sont tombés au Rwanda » pendant le génocide des Tutsi en 1994… Le 27 avril dernier, en trois minutes d’une courte intervention au micro d’une radio privée locale, l’ancien ministre Djimon Oré a salué à sa façon le 61e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.

Interpellé deux jours après avoir tenus ces propos, le président du Front des patriotes pour la démocratie (FPD) a été placé dans la foulée en détention provisoire dans l’attente du procès qui s’est tenu ce mardi 18 mai, à l’issue duquel il a été condamné à deux ans de prison ferme pour « outrage aux autorités » et « diffusion de fausses nouvelles ».

Prestation jugée désastreuse

Depuis son incarcération, il avait obtenu le soutien de plusieurs personnalités de l’opposition. Selon Gnimdéwa Atakpama, qui conduisait une délégation de cadres de l’opposition, qui lui a rendu visite le 6 mai dans les locaux du Service central de recherche et d’investigations criminelles (SCRIC), Djimon Oré se disait « préparé à cela ». La peine qui lui a été infligée n’en a pas moins été jugée « trop lourde » par son avocat, Me Dieudonné Agbahé.

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