Sarkozy et l’argent d’EDF

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Comme il fallait s’y attendre, les syndicats français accusent Nicolas Sarkozy de vendre les bijoux de famille pour financer ses réformes. Mais le président semble plutôt se comporter comme un banquier avisé, spécialiste de la gestion de fortune : il utilise le produit de la vente d’une petite part du capital d’EDF pour le réinvestir dans la réforme des universités.
En termes d’affectation de l’actif, qui dit mieux ? Le gouvernement vend des actions qui sont au plus haut : celles d’EDF n’ont jamais été mieux cotées. Il réinvestit l’argent là où les gains potentiels sont les plus élevés : dans l’enseignement supérieur. Les syndicats devraient applaudir et l’encourager. Le gouvernement peut encore vendre 13 % de capital d’EDF sans enfreindre le moins du monde la loi.

Les syndicats craignent que l’État ne relâche sa mainmise sur les champions de l’énergie. Mais, au moins, l’argent ne sera pas précipité dans le puits sans fond de la dette de la France, où les 5 milliards d’euros de la vente des parts d’EDF ne feraient guère de différence.
En même temps, Sarkozy fait montre d’un indiscutable talent pour se sortir des mauvaises passes – dans ce cas, la nécessité de désamorcer l’opposition des étudiants à la réforme des universités. Il a jusqu’ici résisté à la tentation de puiser dans les finances de l’État pour résoudre ses problèmes. En ne dégageant que 3,7 % d’EDF, il s’est laissé une grande marge de manuvre pour procéder à d’autres ventes, l’an prochain, si les circonstances l’exigent.

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