Éruption du Nyiragongo en RDC : des soupçons de corruption pèsent sur l’Observatoire volcanologique de Goma
L’absence d’alerte pour prévenir du danger avant la catastrophe met en lumière la mauvaise gestion de l’Observatoire volcanologique de Goma. Et la corruption présumée qui règne en son sein.
« L’éruption du 22 mai, nous a trouvé dans le même état d’inconscience que celui dans lequel nous nous trouvions en 2002. » Jean-Baptiste Kasekwa, député de Goma, ne décolère pas. Pour lui, si l’éruption du mont Nyiragongo ne pouvait être évitée, l’alerte aurait dû retentir bien en amont, et les conséquences humaines et matérielles auraient pu être largement moindres.
Au moins 32 personnes ont trouvé la mort, dont 7 tuées par les coulées de lave et 5 asphyxiées par les gaz. Plus de 3 629 habitations ont été ravagées, et la route Goma-Rutshuru, recouverte de lave sur 2 kilomètres, a été entièrement coupée. Des structures sanitaires et des écoles ont été détruites. Au total, on compte plus de 20 000 personnes sans logement. Dans la cohue et la panique, 170 enfants sont portés disparus, et 150 autres, séparés de leurs familles, attendent de retrouver les leurs.
À l’exception d’un bulletin émis le 11 mai faisant état de la nécessité de porter une « attention particulière » aux activités volcaniques dans la région, l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) n’a émis aucun message pour prévenir les autorités et les populations de l’imminence de la catastrophe.
Tectonique politique
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