Manuvres militaires communes

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Occultées par la visite à Alger de Nicolas Sarkozy, les manuvres militaires algéro-libyennes, qui ont eu lieu les 1er et 2 décembre dans le désert libyen, sont passées largement inaperçues. C’était pourtant les premières du genre. Des moyens considérables ont été déployés : quatre bataillons de part et d’autre, impliquant l’infanterie, l’artillerie, les blindés, les troupes aéroportées, les hélicoptères de combat Une véritable armada.
Baptisé Issine 2007, l’exercice a été supervisé par les chefs d’état-major des deux pays, les généraux Ahmed Gaïd Salah (Algérie) et Abou Bakr Younes Djaber (Libye). C’est dire l’importance qui lui est accordée, à Alger et à Tripoli. L’instabilité qui prévaut actuellement dans la région (Mali, Niger, Tchad) n’est pas seule en cause. Car la bande sahélienne est devenue le lieu de passage obligé de nombreux trafics, du tabac aux armes en passant par toutes sortes de drogues (cannabis marocain ou cocaïne colombienne). Sans oublier cette forme de traite des êtres humains que constitue l’immigration clandestine. Le plus souvent, contrebandiers et passeurs sont mieux équipés (armes, véhicules) que les policiers censés les traquer.
Ces dernières semaines, une nouvelle menace est apparue dans la zone à cheval sur la frontière entre les deux pays : le ralliement du Groupe islamique combattant libyen (GICL) à Al-Qaïda. La nouvelle a été annoncée le 20 septembre par Aymen Zawahiri, le numéro deux de la nébuleuse islamiste. Dès le 8 novembre, l’aéroport de Djanet, une ville touristique du Sud algérien, située à une trentaine de kilomètres de la frontière, a été la cible d’un mystérieux attentat. Venus de Libye, les assaillants ont repassé la frontière aussitôt après.

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