Le Top 100 des challengeurs

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Les chiffres donnent le vertige. Les cent entreprises les plus performantes des pays émergents ont réalisé en 2006 un chiffre d’affaires d’environ 1 200 milliards de dollars. Le montant de leurs acquisitions avoisine 500 milliards. C’est ce qui ressort de l’enquête sur « les nouveaux challengeurs mondiaux » publiée le 5 décembre par le Boston Consulting Group (BCG), un cabinet américain de conseil en stratégie et en organisation.
Et ce n’est qu’un début ! Le chiffre d’affaires du Top 100 des pays émergents devrait atteindre 3 300 milliards de dollars en 2010 et 11 800 milliards en 2015. « La croissance des groupes sélectionnés ne se fait pas au détriment de leur rentabilité », souligne Pascal Cotte, responsable du bureau parisien du BCG. Leur rentabilité opérationnelle s’est élevée à 17 % en 2006, contre 14 % pour les entreprises qui composent l’indice Standard & Poor 500 (Wall Street) et 8 % pour celles du Nikkei japonais. Avec 72 fusions-acquisitions à l’étranger en 2006 (21 en 2000), leur poids international ne cesse de s’accroître. Leur point faible : des investissements insuffisants dans la recherche et le développement.
Le cimentier mexicain Cemex (18,25 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2006) arrive en tête. Sans surprise, 41 entreprises chinoises et 20 indiennes figurent au palmarès, aux côtés de groupes brésiliens, mexicains et russes. Et l’Afrique ? Seul l’égyptien Orascom se glisse dans ce top 100 ! Guère surprenant au regard de la méthode utilisée.
Le BCG a en effet retenu quatorze pays émergents « en développement rapide », en fonction de critères macroéconomiques (PIB, exportations, etc.). Aucun n’est africain. Ensuite, il a, dans chacun de ces pays, sélectionné les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars. Or le classement 2008 des 500 premières entreprises africaines établi par Jeune Afrique en recense pas moins de 93 ! On veut bien admettre que toutes ne sont pas suffisamment internationalisées pour figurer dans l’enquête du BCG, mais comment expliquer l’absence de la Sonatrach, numéro un africain avec 61 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2006 ? Le BCG n’a aucun bureau en Afrique. Est-ce l’explication ? Si tel est le cas, elle n’est pas satisfaisante.

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