Cameroun : les mésaventures ukrainiennes du constructeur français du stade d’Olembé

Si l’entreprise canadienne Magil, chargée des travaux du stade d’Olembé, satisfait le gouvernement de Paul Biya, son dirigeant français, Frank Mathiere s’est récemment retrouvé derrière les barreaux. Jeune Afrique a mené l’enquête, de l’Ukraine au Nigeria.

Chantier de construction du stade d’Olembe, à Yaoundé © Jean-Pierre Kepseu pour JA

Chantier de construction du stade d’Olembe, à Yaoundé © Jean-Pierre Kepseu pour JA

Publié le 27 mai 2021 Lecture : 3 minutes.

Où était donc passé Frank Mathiere entre octobre 2020 et mars 2021 ? Le vice-président du groupe canadien Magil n’a en tout cas pas été vu pendant plusieurs mois sur le chantier du stade d’Olembé, à Yaoundé. Ce dirigeant d’entreprise de nationalité française avait tout bonnement disparu de la capitale camerounaise sans laisser d’adresse, alors même que Magil (qui a hérité du chantier après la résiliation par le gouvernement camerounais du contrat de l’Italien Piccini) est censée livrer dans les prochains mois l’enceinte qui y accueillera la Coupe d’Afrique des nations de football en 2022.

Selon des documents en possession de Jeune Afrique, Frank Mathiere était en réalité bien loin de Yaoundé. Il avait en effet été arrêté le 24 octobre à sa descente d’avion à l’aéroport de Kiev. À en croire la justification écrite des autorités ukrainiennes, le Français faisait l’objet d’une notice Interpol à la demande des autorités nigérianes, pays où il avait séjourné avant de s’installer au Cameroun.

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