Industrie : une goutte d’eau dans l’océan

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Sur la route du « Kilomètre 5 », en banlieue de la capitale, Malabo, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver la chaîne d’embouteillage de la société Eco Aguas. L’usine, située au bout d’une petite route caillouteuse et boueuse, est pourtant l’une des plus prospères du pays.
Depuis le lancement de ses activités, en 2006, la filiale du groupe néerlandais Balkova inonde le marché local d’eau minérale tirée d’une nappe souterraine découverte lors d’un forage. « Une eau volcanique entièrement naturelle, nutritive et non coupée avec des ajouts chimiques », s’enorgueillit Kurt Gerard, directeur de l’entreprise. De 50 000 bouteilles l’an dernier, la production atteint désormais 200 000 unités pour une capacité de 300 000. De quoi satisfaire la demande et compléter l’offre de son principal concurrent, Embotelladora de Bata Sa (Emabasa), situé à Bata, qui produit chaque année 150 000 bouteilles d’un litre et demi sous la marque Ceiba. Cette concurrence est toutefois limitée : les deux entreprises, qui ne parviennent pas à satisfaire totalement la demande, exportent peu. « Nous avons notre clientèle. Chacun est sur son créneau », souligne Paulo Pereira, le directeur des ventes de la filiale du groupe néerlandais.
Eco Aguas, essentiellement tournée vers le marché de l’île de Bioko, envisage de produire des bouteilles d’un litre, mais aussi de 50 cl pour les hôtels, les particuliers et les compagnies pétrolières. Dans le respect de l’environnement, bien sûr. Des programmes de recyclage des bouteilles importées sous forme de tubes plastique depuis le Sri Lanka sont à l’étude. La présence de ces deux sociétés, pourvoyeuses d’emplois, a énormément freiné les importations sur le segment de l’eau en bouteilles. Mais pas seulement. Elle a également favorisé l’émergence d’une industrie autre que celle du pétrole et du BTP. Outre Eco Aguas et Emabasa, la filiale du groupe français Castel, spécialisé dans les boissons, est présente sur le marché. Inaugurée en avril 2004 après un investissement de 13 milliards de F CFA en joint-venture avec des partenaires locaux, la Sociedad Ecuatoguineana de Bebidas (Soeguib), la première brasserie du pays, connaît une forte croissance.

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