Détresse israélienne

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Les Israéliens ont longtemps espéré que les États-Unis feraient le sale boulot à leur place et que le président Bush, avant de passer le témoin à son successeur, se sentirait l’obligation morale d’écarter la menace nucléaire iranienne sur leur pays. Cet espoir a été anéanti, le 4 décembre, par le rapport des agences de renseignements américaines. De là, deux questions :
1. Israël est-il capable de fournir aux Américains des informations prouvant que leur nouvelle évaluation de la situation en Iran est erronée ?
2. Partant de l’hypothèse vraisemblable que les États-Unis ne changeront pas d’avis, quelle politique doit-il mettre en uvre ?
Les premières informations concernant le rapport ont été communiquées il y a plus d’un mois au ministre de la Défense Ehoud Barak et à son collègue Shaul Mofaz. Le problème a ensuite été débattu au sommet d’Annapolis. Ce qui a surpris Israël, c’est le brutal changement de position du directeur du renseignement américain et le fait que le rapport ait été rendu public. Barak et Olmert évitent d’afficher leur désaccord, mais tout cela risque de compromettre la coopération entre les services de renseignements des deux pays, puisque ledit désaccord ne concerne pas seulement le timing, mais les intentions mêmes de l’Iran. Un sentiment de détresse va s’emparer des Israéliens quand ils comprendront que les États-Unis vont les laisser se battre seuls. Cela aura des conséquences sur le processus de paix israélo-palestinien. Si Israël n’a plus le plein soutien des Américains sur la question du nucléaire, il se sentira moins tenu de faire des concessions et d’aller de l’avant dans les négociations avec les Palestiniens.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires