Courrier des lecteurs

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 5 minutes.

Dieu aide les Togolais !
– Merci à J.A. pour l’article sur le Togo et les « frères ennemis » (n° 2445). J’ai vécu au Togo du temps de Eyadéma père. Je connais un peu la mère du président Faure, qui m’a beaucoup parlé de lui lorsqu’il était en formation en France et aux États-Unis. Le président Faure est un homme de valeur, réfléchi, calme et lucide sur les difficultés du pays. Je ne connais pas son frère Kpatcha, mais il me semble malheureusement que l’opposition clairement décrite entre les deux frères est tout à fait conforme à ce qui se passe et à ce que les gens au pays ressentent sans l’avouer ouvertement. Le Togo est un pays très attachant et chaleureux. Il ne mérite pas cette atmosphère délétère. Espérons que la paix entre tous les Togolais sera gagnante au bout du compte. Je prie Dieu dans ce sens.
Frère Gérard Guitton, franciscain, Orsay, France

2 440 fois merci
– Après que Béchir Ben Yahmed a décidé de quitter la direction de la rédaction de Jeune Afrique (voir J.A. n° 2440), modeste lecteur que je suis depuis de très nombreuses années, je ne peux que le remercier pour son uvre.
BBY, permettez-moi cette familiarité, ô combien sincère : vous partez en douceur, sans tapage, ni remous internes au sein de votre journal, votre enfant. Vous partez la tête haute et fier de votre travail accompli. Bravo et félicitations.
Ah, j’oubliais Une seule petite erreur : avoir débaptisé, à une certaine période, le nom de votre, c’est-à-dire le nôtre, hebdomadaire préféré.
Merci pour le plaisir de la lecture, merci pour vos réflexions et vos analyses 2440 fois « merci ».
Jean-Claude Mathieu, président fondateur de France-Cameroun, France

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BBY sur RFI : bienvenu
– J’ai suivi, ce vendredi 30 novembre 2007, l’interview de BBY sur RFI. C’était bienvenu, instructif et enrichissant, comme la nouvelle formule de J.A. Sa décision de prendre un peu de recul est regrettable, mais, comme il le dit, les contraintes du calendrier sont là.
Félicitations pour le travail abattu, au service de la presse panafricaine et de l’Afrique, et tous mes vux de succès à l’équipe chargée de la relève.
Cheick-Ousmane Diallo, par courriel

Pythagore, Thalès et Sarkozy
– Pour Nicolas Sarkozy, donc, « il n’y a pas de place », chez l’homme africain, « ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».
Des voix plus autorisées que la mienne ont disséqué ces propos puisés aux sources les plus saumâtres des ténèbres de l’ignorance humaine, de la bêtise humaine, devrais-je dire.
L’endettement de l’État français, le déficit de sa balance commerciale, la baisse continuelle de sa croissance ainsi que du pouvoir d’achat des Français ne sont que vétilles pour leur président.
Curieusement, aucun chef d’État africain n’a réagi à ces propos dédaigneux envers le peuple noir. Les uns parce qu’ils sont sourds (puisque ces propos n’ont pas été tenus sur leur territoire). Les autres parce qu’ils ne sont soucieux que de la pérennité de leur pouvoir.
Mais l’Afrique des pharaons (qui étaient noirs), qui a instruit et inspiré la Grèce antique (Pythagore, Thalès), laquelle a civilisé Rome, n’a strictement aucune leçon à recevoir d’un métèque de la Gaule.
Konimba Coulibaly, Carrières, France

Traitement de faveur
– Résident en Côte d’Ivoire, je constate amèrement que le personnel ivoirien d’Air Afrique bénéficie d’un traitement de faveur au détriment des expatriés. Tandis que les nationaux sont déjà rentrés en possession d’une partie de leur dû, les expatriés attendent toujours un début de traitement. Attente d’autant plus légitime que ces derniers étaient, tout comme les Ivoiriens, soumis aux charges sociales locales (impôts). Bon nombre d’agents sont déjà passés de vie à trépas J’aimerais savoir à quoi est due cette discrimination.
Mansour Bouattenin, Abidjan, Côte d’Ivoire

Portugal : soixante ans seulement
– Dans « Le Plus de Jeune Afrique » sur le Portugal (J.A. n° 2247), l’auteur du prélude écrit à un moment donné : « La couronne de Lisbonne fut pour trois siècles confisquée par les souverains de Madrid » Cela n’est pas exact : la seule période de notre histoire où le pays a perdu son indépendance en faveur de l’Espagne se situe entre 1580 et 1640, soit une durée de soixante ans, et non de trois cents.
V. Pedro Teixeira, Lisbonne Portugal

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Réponse : Merci de nous avoir signalé cette grossière erreur.

Clandestins
– Je soutiens le rapport de Doudou Diène (J.A. n° 2445). Il n’est pas juste, selon moi, que l’on considère l’Afrique comme un peuple en marge de l’Histoire. N’est-ce pas dans cette Afrique que les Européens vinrent recruter des hommes pour leur main-d’uvre ? Ils ont oublié que les tirailleurs sénégalais se sont battus à leurs côtés.
Ce qui m’a le plus touchée, c’est l’affaire de l’Arche de Zoé. Quand des Africains s’introduisent clandestinement en France, ils sont traités comme des criminels. Comment qualifier le vol d’enfants qui, s’il n’avait été interrompu, aurait entraîné l’introduction clandestine de mineurs en France par des citoyens français ?
Consolata Louembet, Gabon

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L’Asecna est un prestataire de services
– Je voudrais vous féliciter pour votre article sur l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique) paru dans le n° 2446. Pour ceux de ma (jeune) génération qui ont vu la déconfiture de beaucoup d’initiatives régionales, notamment dans le secteur du transport aérien, il est réconfortant de voir un tel élan de soutien à ce qui reste, malgré les limites démontrées par la crise actuelle, un bel exemple d’intégration régionale.
Toutefois, je voudrais relever quelques anomalies dans votre article. Vous parlez indistinctement de « taxes de routes » et de « redevances ». Cette ambiguïté crée l’impression que l’espace aérien est un domaine taxable ou, au nom de la souveraineté, on percevrait des taxes sur tout avion qui le traverserait. Il n’en est rien. L’Asecna, comme les agences autonomes des pays cités dans l’article, et les aéroports, sont des prestataires de services. Les usagers paient donc des redevances pour ces services et pas un droit au sens régalien du terme. Le tarif de ces services est d’ailleurs établi sur la base du coût de leur fourniture, incluant notamment les investissements, très lourds dans ce secteur.
Dans l’encadré figurant dans le même article, vous faites état des programmes coopératifs conduits par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) en zone Cemac et Uemoa. Ici aussi, il est important de préciser que l’Oaci intervient en tant que prestataire de services techniques. Elle ne fait que fournir le personnel et le support technique. Pour une fois qu’il y a des initiatives régionales de cette ampleur, initiée du continent, il serait dommage d’en attribuer la paternité à d’autres.
Maamoune Chakira, Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile, Casablanca, Maroc

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