Standard & Poor’s maintient la note du Gabon

Standard & Poor’s maintient à BB-/B les notations attribuées au Gabon, respectivement sur le court et le long terme, avec des perspectives stables. Dans sa note d’analyse, l’agence de notation établit néanmoins un bilan mitigé de l’économie gabonaise.

Le président Ali Bongo a lancé un vaste projet d’infrastructures dans le cadre du programme "Gabon émergent". © Gabon Presidential press office/AFP

Le président Ali Bongo a lancé un vaste projet d’infrastructures dans le cadre du programme "Gabon émergent". © Gabon Presidential press office/AFP

Publié le 7 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans un communiqué publié le vendredi 7 mars, Standard & Poor’s (S&P) a annoncé le maintien de la note du Gabon à BB-/B pour ses émissions de long terme et de court terme en monnaie locale et en devises étrangères, avec des perspectives stables.

Standard & Poor’s relève plusieurs facteurs positifs expliquant que la note attribuée au Gabon soit meilleure que celles reçues par d’autres pays de la région (tels que le Cameroun et la RD Congo) : « le maintien d’une croissance économique rapide, l’amélioration de la qualité de l’investissement public, la persistance des excédents de la balance courante et le faible niveau de l’endettement public ».

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Dépendance

Pour autant, les notes attribuées au Gabon restent dans la catégorie des obligations dites « spéculatives ». Cela s’explique, selon l’agence de notation, par « le bilan moyen (mais en progrès) du pays en matière de gestion fiscale et d’endettement, par son expérience limitée dans la dévolution du pouvoir, par sa forte dépendance aux revenus pétroliers et par la qualité des données macroéconomiques ».

Dans sa note d’analyse, Standard & Poor’s revient plus en détails sur ces faiblesses. Ainsi, l’agence de notation a dû revoir à la hausse ses prévisions en matière d’endettement public, suite à l’émission par le Gabon d’un eurobond (obligations internationales libellées en dollars) d’un montant de 1,5 milliard de dollars en décembre dernier.

Dépenses d’investissement

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Aussi, en dépit des excédents budgétaires anticipés sur la période 2014-2017, Standard & Poor’s anticipe que « comme [cela s’est produit] les années précédentes quand des excédents budgétaires ont été annoncés – la dette publique continuera d’augmenter, en moyenne de 2 % du PIB par an ». Cela serait dû en partie « aux lourdes dépenses d’investissement non pleinement prises en compte dans le budget » .

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En outre, poursuit Standard & Poor’s, « malgré l’amélioration de la qualité et du contrôle de l’investissement public, les contraintes actuelles concernant la capacité d’action de l’État peuvent entraver l’exécution de l’ambitieux programme d’investissement du gouvernement dans les infrastructures ».

En ce qui concerne le poids du secteur pétrolier dans l’économie gabonaise, l’agence de notation estime que « l’efficacité des efforts déployés par le gouvernement pour diversifier l’économie sera limité à moyen terme » et « que le Gabon continuera à dépendre fortement du secteur pétrolier, qui représente 40 % du PIB en 2013 ». Situation préoccupante en raison de « la lente diminution des revenus pétroliers au cours des trois prochaines années », anticipée par l’agence de notation.

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