Maroc-Espagne : Brahim Ghali, le chef du Polisario, peut-il être arrêté ?
Au cœur d’une crise majeure entre le Maroc et l’Espagne, le chef du Polisario va être entendu mardi 1er juin par la justice espagnole. Le point sur les accusations dont il fait l’objet et ce qu’il risque.
Alors que Brahim Ghali, comme l’a révélé Jeune Afrique, a été pris en charge par l’Espagne dans un hôpital de Logroño le 21 avril dernier, à la suite de complications liées au Covid-19 et sur demande d’Alger, le chef du Polisario est désormais « hors de danger ». Celui-ci sera donc interrogé mardi 1er juin à 10h30 par un juge d’instruction, Santiago Pedraz Gomez, de la Haute cour nationale espagnole, depuis l’hôpital où il a été admis et en vidéoconférence, dans le cadre de deux enquêtes.
La première est liée à une plainte pour « détention illégale », « tortures » et « lèse-humanité », déposée par Fadel Breika. Ce dissident du Polisario, naturalisé espagnol, accuse Brahim Ghali et quatre autres responsables du Polisario d’être responsables de son enlèvement et d’actes de tortures commises dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie, entre le 18 juin et le 10 novembre 2019.
La seconde enquête découle d’une plainte déposée en 2016 par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (Asadedh), basée en Espagne, pour « génocide », « assassinat », « terrorisme », « tortures » et « disparitions » au cours des années 1970 et 1980. Le juge a cependant estimé qu’il n’y avait pas « d’indices clairs de la participation » de Brahim Ghali aux crimes décrits dans cette plainte. Il n’a donc ordonné aucune mesure préventive à l’encontre du leader du Front Polisario, comme la confiscation de son passeport.
Risque de fuite
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