Condie Rice sans conviction

La secrétaire d’État américaine en visite à Addis-Abeba se penche sur la RD Congo et la Somalie.

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a rencontré le 5 décembre à Addis-Abeba, en Éthiopie, trois chefs d’État africains (le Burundais Pierre Nkurunziza, l’Ougandais Yoweri Museveni et le Rwandais Paul Kagamé) ainsi que le Premier ministre du pays hôte, Mélès Zenawi. La défection du Congolais Joseph Kabila n’a en rien changé l’ordre du jour de la réunion : l’instabilité dans la Corne de l’Afrique et la crise des Grands Lacs. Sur ce point, les participants ont convenu de la nécessité d’un renforcement rapide de l’armée congolaise pour lutter efficacement contre les « forces négatives », notamment les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le cas du général dissident Laurent Nunda a également été évoqué, alors que des diplomates américains ont appelé l’officier tutsi qui déstabilise le Kivu à quitter le territoire congolais. Dans la soirée, au cours d’un dîner officiel, Condi Rice a également abordé le dossier somalien dans lequel l’allié éthiopien est en première ligne. Elle s’est entretenue à ce sujet avec le Premier ministre somalien Nour Hassan Hussein, le président Abdullahi Yusuf Ahmed étant alors hospitalisé à Nairobi. Quant au contentieux entre l’Éthiopie et l’Érythrée, la chef de la diplomatie américaine l’a abordé sous forme de boutade : « On ne déclare pas la guerre pour un malentendu sur le tracé des frontières. » En moins de vingt-quatre heures, Rice aura évoqué les conflits les plus meurtriers du continent. Mais n’aura fait aucune nouvelle proposition.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires