Christophe Alliot

Directeur des relations internationales de Max Havelaar France

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

L’association certifie d’un label « commerce équitable » 150 organisations de producteurs, qui emploient 400 000 personnes en Afrique de l’Ouest (cacao, coton, ananas, mangues), dans la région des Grands Lacs (thé, café, fleurs) et en Afrique australe (fruits, vin).

1 Jeune Afrique : Comment mesurer le retard du continent en matière de labels ?
Christophe Alliot : Si le commerce équitable labellisé est né en Amérique latine de la mobilisation du mouvement coopératif local et d’associations européennes, des organisations de producteurs d’Afrique et d’Asie se sont lancées dès la fin des années 1980. Nous faisons partie d’une fédération internationale qui rassemble vingt associations comme la nôtre et 570 organisations de producteurs, dont 150 en Afrique.

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2 Les producteurs africains ont-ils eu des difficultés à s’adapter ?
Le monde africain s’est pleinement réapproprié ce mouvement coopératif né en Amérique latine. Les organisations de producteurs ont répondu aux exigences de la certification et passent avec succès les inspections de contrôle.

3 Quels avantages en retirent-ils ?
Les enjeux pour l’Afrique sont plus considérables qu’ailleurs. À travers le label de commerce équitable, nous garantissons aux producteurs un prix calculé sur les coûts de production. Les revenus sont sécurisés. Pour la première fois, les producteurs de coton, de cacao ou de café ont une visibilité sur les prix. Ils échappent aux fluctuations des cours mondiaux. C’est très important pour se structurer. En plus, ils bénéficient de primes de développement, investies dans l’outil de production et dans l’aménagement d’infrastructures.

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