Bois : valeur équatoguinéenne ajoutée

Publié le 10 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

C’est une petite révolution dans le secteur. En septembre dernier, un décret a imposé à toutes les sociétés forestières – nationales et étrangères – présentes dans le pays de transformer localement la totalité de leur production, notamment en bois scié et en contreplaqué. Une mesure prise pour augmenter les revenus issus de la sylviculture. Autre objectif : maîtriser les coupes et rationaliser l’exploitation de l’important patrimoine naturel du pays. Principalement exploité sur le Rio Muni, la partie continentale, le couvert forestier (2,2 millions de km2, soit 63 % de la surface du territoire national) est composé d’okoumé, la principale essence exploitée, d’ilomba, d’obeche, de dabema, d’azobé et de padouk. Cette décision vise à mettre un terme au laxisme réglementaire des années 1990, qui a fait perdre plus de 0,5 % de surface forestière au pays.
Malgré l’adoption, en décembre 1997, d’une loi visant à ramener les coupes à un niveau acceptable, la production de bois d’uvre a continué de dépasser le seuil de 450 000 m3 au cours des dernières années. Pour protéger cet écosystème unique au monde, les procédures de délivrance de permis et de concession ont été revues. Ces dispositions se sont toutefois révélées insuffisantes et ont obligé le gouvernement à faire preuve de plus de sévérité. L’industrialisation imposée aux sociétés forestières, qui entraînera pour certaines d’entre elles de lourds investissements, devrait logiquement faire chuter les exportations de grumes. En 2006, celles-ci représentaient encore 443 000 m3 pour une production globale estimée à 493 000 m3. Elles avaient atteint les 512 000 m3 en 2005. Inversement, le volume de bois transformé, qui a déjà progressé de 6 % en 2006 (à 48 000 m3 contre seulement 25 000 m3 en 2000), devrait croître. Quant aux concessions, leur périmètre a été réduit et redéfini. La quinzaine de compagnies en activité n’exploitent plus aujourd’hui que 400 000 hectares, contre 1,2 million d’hectares en 1994. Quatre d’entre elles transforment déjà le bois en contreplaqué. À lui seul, le chinois Shimmer représente 60 % du marché.

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