Cameroun : pourquoi Louis Paul Motaze mise sur un nouvel eurobond
Emboîtant le pas à la Côte d’ivoire et au Bénin, le pays, qui sollicite 686 millions d’euros, compte sur une conjoncture favorable.
« Le timing est parfait et le contexte favorable », commente un analyste financier à propos de la décision de Paul Biya de retourner sur le marché international des capitaux. Le 26 mai, le président camerounais prenait une ordonnance autorisant entre autres l’émission d’un eurobond de 450 milliards de F CFA (686 millions d’euros) pour racheter partiellement ou totalement celui de 2015.
Une « solution optimale » pour des analystes locaux, d’autant qu’une alternative fut un temps explorée au ministère des Finances, et discutée avec le FMI et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) : la « domestication » consistant à émettre un ou plusieurs emprunts en F CFA pour rembourser l’eurobond.
« Il aurait fallu pour cela qu’il y ait suffisamment de profondeur et d’appétit sur le marché domestique. Au cours actuel, les 750 millions de dollars de l’eurobond représentent autour de 400 milliards de F CFA. Or, l’historique des emprunts obligataires locaux incite à de la prudence quant à la faisabilité d’une telle levée de fonds », pointe l’un d’eux.
Aérer les échéances
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?