Algérie : Total évincé d’un projet d’usine à Arzew

Sonatrach et Total ne réaliseront pas ensemble l’usine de vapocraquage d’éthane d’Arzew, en Algérie. Le groupe français a été évincé de ce projet, au coût estimé à 5 milliards de dollars, après l’échec des négociations sur le prix de l’éthane extrait et vendu par l’entreprise publique algérienne.

Total et Sonatrach avaient signé un accord au sujet de l’usine d’Arzew en 2007. © Éric Piémont/AFP

Total et Sonatrach avaient signé un accord au sujet de l’usine d’Arzew en 2007. © Éric Piémont/AFP

Publié le 5 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Sonatrach a transmis une fin de non-recevoir au groupe Total concernant le projet d’installation d’un complexe de vapocraquage d’éthane à Arzew, près d’Oran, en Algérie, révèle le site Maghreb Émergent qui cite une source proche de la direction de la compagnie nationale algérienne. Cette décision met un terme aux négociations entamées par les deux groupes depuis la signature, en 2007, d’un accord de partenariat portant sur ce projet au coût estimé à 5 milliards de dollars.

Échec prévisible

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L’annonce de l’échec des discussions, non officialisée par les parties prenantes, n’est pas une surprise. Après avoir été ralentie suite à l’adoption de la règle d’investissement dite du « 49/51 », dévoile le site algérien, les négociations ont par la suite achoppé sur le lieu de livraison du gaz extrait de l’usine d’Arzew, avant qu’une solution ne soit trouvée en 2012.

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Plus encore, les discussions étaient bloquées depuis plusieurs mois sur la question du prix du gaz extrait et vendu par l’entreprise publique algérienne, le groupe français ayant notamment refusé de revoir à la hausse son offre initiale (dont le montant et les modalités n’ont pas été rendues publiques).

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Médiation politique

Au final, ni la visite en Algérie de Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial de François Hollande pour les relations économiques franco-algériennes, en octobre dernier, ni celle du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, en décembre, n’ont réussi à dégager un compromis entre les deux parties.

L’éviction de Total ne signifie pas pour autant la fin de ce projet. Le ministère algérien de l’Énergie et des Mines s’orienterait déjà vers la recherche de nouveaux partenaires, souligne le site d’information.

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