Cameroun : y-a-t-il eu des négligences dans l’exploitation des mines d’or ?

Au moins 26 décès ont été enregistrés en l’espace d’une semaine dans l’effondrement de deux mines de l’est du pays. Des drames qui relancent le débat sur le coût humain et environnemental d’une exploitation aurifère très critiquée.

Sur cette photographie prise le 4 avril 2018, des chercheurs d’or creusent sur un site minier de la ville camerounaise de Bétaré-Oya. © Reinnier KAZE / AFP

Sur cette photographie prise le 4 avril 2018, des chercheurs d’or creusent sur un site minier de la ville camerounaise de Bétaré-Oya. © Reinnier KAZE / AFP

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 3 juin 2021 Lecture : 4 minutes.

Dans les sites d’exploitation de l’or de la région de l’Est, la série noire se poursuit. Depuis le 18 mai 2021, une vingtaine de corps ont été récupérés d’un puits à Kambele, dans l’arrondissement de Batouri. Une cinquantaine de mineurs s’y étaient engouffrés juste avant son effondrement.

« Les mineurs avaient réussi à obtenir de la responsable du site, une asiatique travaillant pour la société coréenne C&K Mining, de descendre exceptionnellement dans le trou. Pas pour le nguéré [recherche de l’or sur des sites préalablement exploités par les sociétés minières], mais pour creuser le gravier, et utiliser les profits pour s’égayer pendant la fête [nationale du 20 mai], rapporte la responsable d’une ONG travaillant dans la région. Une fois dans le trou, ils ont fait des tunnels souterrains, ce qui a fragilisé une structure déjà instable et provoqué son effondrement. »

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