MTN passe le cap des 200 millions de clients
Le groupe panafricain de télécoms MTN a annoncé le 5 mars un chiffre d’affaires en hausse de 12%, à 9,4 milliards d’euros. Une hausse portée essentiellement par le bond spectaculaire du segment data.
Dans un contexte de compétition croissante, les leaders des télécoms africains continuent à afficher de solides résultats. MTN, l’opérateur numéro un en Afrique, a annoncé le 5 mars avoir dépassé le cap des 200 millions de clients sur l’ensemble de ses opérations sur le continent et au Moyen-Orient. Le nombre de souscripteurs a progressé de 9,8% par rapport à la fin de l’année 2012, à 207,8 millions. Alors que l’Afrique du Sud, deuxième marché du groupe, a affiché de modestes résultats (avec des revenus en baisse de 6,1%), les activités au Nigeria ont été très bonnes : le nombre de clients y a progressé de 19,7% à 56,8 millions, le chiffre d’affaires augmentant de 5,3% en nairas.
L’évolution de la marge d’Ebitda (indicateur proche de la marge d’exploitation) est d’ailleurs révélatrice de cette évolution divergente dans les deux principaux marchés de MTN : en Afrique du Sud, la marge a reculé à 33,8% tandis qu’au Nigeria, elle a augmenté de 2,4 points à 60,7%.
Télécoms : les principaux résultats 2013
Sénégal : bon cru 2013 pour Sonatel
Maroc Telecom présente des résultats 2013 en demi-teinte
Tigo passe le cap des 20 millions de clients en Afrique
15% contre 8%
Globalement, l’opérateur basé en Afrique du Sud a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 12%, à 136,5 milliards de rands (environ 9,4 milliards d’euros). Mais cette spectaculaire progression doit beaucoup à l’évolution des taux de changes : à change constant, la hausse se serait limitée à 3,1%.
Les revenus « data » ont explosé, augmentant de 41,4% à 20,7 milliards de rands (1,4 milliard d’euros). En Côte d’Ivoire, la hausse a même atteint 159% (croissance organique). La data a représenté en moyenne 15% du chiffre d’affaires du groupe en 2013, contre 8% trois ans plus tôt.
La marge d’Ebitda s’est encore améliorée, atteignant 43,8%. Le résultat net a progressé de 26% à 30,4 milliards de rands (2,1 milliards d’euros). La vente de tours télécoms, qui devrait se poursuivre, a rapporté environ 67 millions d’euros.
Croissance future
En termes de croissance future, alors que le prix moyen par minute d’appel a reculé de 14,9% en 2013, le groupe mise sur le développement de la 3G et de la diffusion des smartphones, les solutions aux entreprises, les services financiers sur mobile…
Le PDG du groupe a également insisté sur la nécessaire transformation digitale du groupe. « Nous pensons que cela sera une partie importante de nos activités et que le digital représentera dans les prochaines années une partie sensible de nos revenus. Nous avons commencé avec l’e-commerce, une activité encore peu développée, via Africa Internet Holding et Middle-East Internet Holding », a expliqué le 5 mars à la communauté financière Sifiso Dabengwa, sans donner davantage de précisions sur d’éventuels autres projets digitaux.
MTN qui s’est allié avec ces deux jeunes structures spécialisées dans le commerce en ligne fin 2013 envisage d’y investir environ 300 millions d’euros d’ici deux à quatre ans.
« Nous continuons à regarder des opportunités de fusions-acquisitions ainsi que des partenariats stratégiques », a par ailleurs rappelé le PDG de MTN, qui n’a pas réalisé d’opérations de croissance externe depuis plusieurs années.
MTN est présent dans 22 pays, dont 17 en Afrique. Il est actif dans quelques pays présentant de forts risques politiques, comme la Syrie ou l’Iran, dans lequel le groupe compte 41,4 millions de clients.
100%;" src="//cdn.thinglink.me/api/image/497679585580679168/1024/10/scaletowidth#tl-497679585580679168;1043138249" />
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan