Mahathir a raison

Mahathir a raison
Le Premier ministre malaisien a dit que « les Juifs dirigent le monde par procuration » (J.A.I. n° 2234). Pour ma part, je pense qu’il y a du vrai dans ce qu’il a dit. Les dirigeants américains sont, en effet, les seuls à se permettre de dicter leur loi au reste du monde. Parmi eux, on ne peut pas nier qu’il y a de nombreux « sémites ». Quant à Israël, c’est le seul pays à même de bafouer les lois internationales grâce justement au soutien des États-Unis. George W. Bush aurait pu condamner Silvio Berlusconi, comme il l’a fait pour Mahathir, lorsque le Premier ministre italien a dit que la civilisation occidentale était supérieure à celle de l’Islam.

MISE AU POINT Bénin : la vérité sur la cession de la Sonacop
En guise de conclusion à son excellent article intitulé « Kérékou veut-il rempiler ? » (voir J.A.I. n° 2232), Jean-Baptiste Koli écrit ceci : « Et, sans doute, un autre businessman, controversé, celui-là, Séfou Fagbohoun, qui a réussi le tour de force de racheter une entreprise publique, la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop), avec les… propres fonds de ladite société. »
Nous tenons à faire la mise au point suivante : si le dossier Sonacop a été agité en son temps pour déranger le principal acquéreur que nous sommes, il est, depuis, clos, et les Béninois ont eu le temps de se faire leur opinion propre sur la base du rapport d’expertise des uns et la critique de ce même rapport d’expertise par les autres. Notre offre était, de très loin, supérieure à celle des grosses multinationales étrangères. C’est donc après étude minutieuse de l’appel d’offres international que, par convention en date du 2 avril 1999, la Continentale des pétroles et d’investissements a acquis 65 % du capital de la Sonacop SA, dont 55 % à titre propre et 10 % à titre de portage pour le personnel.
Quant à l’éventualité de notre candidature à l’élection présidentielle de mars 2006, nous devons avouer que jamais nous ne serons candidat à un poste politique au Bénin.
Réponse : Nous prenons acte de votre engagement à ne « jamais » briguer un poste politique au Bénin, en dépit d’informations tendant à prouver le contraire obtenues auprès de diplomates en poste à Cotonou. Tout en vous laissant la responsabilité de votre analyse concernant la privatisation et la cession de la Sonacop, permettez-moi de vous rappeler que, dans un « rapport spécial » confidentiel de 12 pages daté du 12 mai 2000, la Commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a confirmé bel et bien que la Sonacop a été rachetée avec ses propres fonds sous la bienveillance des plus hautes autorités de l’État (voir J.A.I. n° 2066-2067). À sa manière, le président Mathieu Kérékou a d’ailleurs confirmé les conclusions du rapport, lorsqu’il déclara, en août 2000, devant des syndicalistes ébahis, qu’il préférait de loin un « voleur réinvestissant les fruits de son larcin au pays plutôt qu’une firme étrangère ».

Relire le Coran
Selon l’article d’Olivier Roy intitulé « Islam et démocratie : un faux problème », repris du Figaro magazine par votre journal (voir J.A.I. n° 2232, le principal obstacle à la démocratie n’est pas la religion mais le régime en place. Je ne dirais pas qu’il a tort, mais je pense qu’il y a un problème de dichotomie entre la réalité et le texte coranique. Et c’est ce qui freine la démocratie. Pour que la démocratie triomphe, il faut une relecture du Coran. L’islam est une religion de concertation.

Effacer la dette au cas par cas
Les pays africains, ainsi que des ONG à travers le monde, réclament l’annulation de la dette du continent. Ne dit-on pas que chaque enfant africain qui naît est déjà endetté jusqu’au cou ? Ce constat ne devrait pas nous faire oublier que certains dirigeants africains gèrent leur pays comme une entreprise familiale. Annuler la dette ne serait-il pas leur permettre de s’enrichir encore plus ? À mon avis, il faut faire du cas par cas et n’encourager que les pays africains bien gouvernés et démocratiques.

Unité islamique
Je partage absolument le constat de Patrick Seale sur le « système arabe » décimé et divisé (« En vérité », J.A.I. n° 2231 du 12 octobre). Mais, je ne partage pas sa division artificielle entre « vieux monde arabe » et « nouveau monde arabe ». Car les régimes actuels obéissent au doigt et à l’oeil au diktat américano-sioniste. Le nationalisme dit « arabe » est une création factice de ceux qui ont oeuvré à l’effondrement de l’Empire ottoman et à la création de l’entité sioniste. La Ligue arabe est l’oeuvre maîtresse des puissances coloniales, comme feu le « Pacte de Bagdad ». Si l’Iran a su se préserver jusqu’à ce jour d’une attaque militaire et d’une mainmise des Occidentaux, c’est parce que ses dirigeants ne sont point soumis et savent que le concept nationaliste est complètement étranger à l’Islam. La réunification du monde islamique est l’unique solution à toutes les souffrances des musulmans dans le monde.