Retour de Laurent Gbagbo : le coup de poker du FPI

Si la Côte d’Ivoire a finalement pris acte de la date du 17 juin pour le retour de l’ancien président, les méthodes employées par son parti ont irrité au sommet de l’État.

Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale, en janvier 2019. © Peter Dejong/Pool via The New York Times

Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale, en janvier 2019. © Peter Dejong/Pool via The New York Times

Publié le 3 juin 2021 Lecture : 3 minutes.

Un pro-Gbagbo pose à côté d’un portrait de l’ancien président ivoirien, au siège du FPI, le 17 juin 2021. © REUTERS/Luc Gnago
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Laurent Gbagbo : l’heure du retour

Dix ans après son arrestation et trois mois après son acquittement par la CPI, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo rentre ce 17 juin Abidjan. Tout nos articles sur ce retour historique, aussi attendu par certains que redouté par d’autres.

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Le Front populaire ivoirien (FPI) a-t-il choisi de façon unilatérale la date du retour de Laurent Gbagbo ? Quelques jours après la déclaration du secrétaire général du parti et proche de l’ancien président, Assoa Adou, c’est le scénario qui semble se confirmer. Alors que les partisans de l’ancien président étaient réunis pour célébrer son anniversaire le 31 mai, son bras droit a déclaré : « Le 17 juin, Laurent Gbagbo foulera le sol de ses ancêtres, la Côte d’Ivoire ». Tollé immédiat sur un sujet sensible qui tient en haleine les Ivoiriens depuis l’acquittement définitif prononcé le 31 mars par la Cour pénale internationale (CPI).

Dix ans après la crise postélectorale de 2010-2011, le retour de l’ancien président continue de diviser. Alors que ses partisans l’attendent impatiemment, des victimes et leurs proches ont manifesté à la mi-mai pour réclamer son arrestation à son arrivée en Côte d’Ivoire. Les conditions de ce retour font par ailleurs l’objet de discussions, au sein d’un cadre dédié, entre ses soutiens et les autorités, et le président Alassane Ouattara s’est personnellement impliqué dans le dossier.

« Nous n’avons pas été informés »

Si rien ne semblait donc officiellement faire obstacle, pourquoi ce coup de poker des pro-Gbagbo ? Parce que les proches de l’ancien président estiment que les démarches traînaient en longueur, explique-t-on à Abidjan. Annoncer une date permettait d’accélérer les choses.

Bien s’informer, mieux décider

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