Royal Air Maroc : quelles pistes pour le redécollage ?
Alors que Rabat s’apprête à rouvrir ses frontières aériennes, le pavillon marocain ne pourra échapper à de nouvelles mesures fortes pour recentrer son activité et limiter ses pertes.
Le ciel marocain devrait reprendre vie dans les jours qui viennent après une suspension drastique de la quasi-totalité des lignes internationales, progressivement fermées au cours des mois de février et de mars pour protéger le pays d’une envolée du nombre de cas de coronavirus.
Si le royaume peut sortir gagnant de cette politique de prudence absolue, les dirigeants de la Royal Air Maroc (RAM) ont vu sur la même période le futur de leur compagnie s’assombrir sans pouvoir agir, les avions étant cantonnés aux vols domestiques – qui représentent moins de 5 % de l’activité en temps normal, et aux allers-retours vers la Chine pour l’approvisionnement du pays en vaccins.
Malgré sa belle 83e place au classement Jeune Afrique des 500 premières entreprises africaines, la troisième compagnie aérienne du continent – après Ethiopian Airlines et Egyptair – a désormais du plomb dans l’aile, la faute à une année 2020 mouvementée et à un redécollage qui tarde à se dessiner.
Une reprise stoppée net par la nouvelle vague de Covid
Fin 2020, la RAM avait bien tenté de prendre un nouveau départ. Après un plan social retentissant – 850 employés ont quitté le groupe (sur 5 000), entre départs volontaires et licenciements – et l’annonce de la mise en vente prochaine de 20 appareils, sur les 60 que compte la compagnie, son PDG, Abdelhamid Addou, comptait, à la fin de l’année dernière, sur un « frémissement » de la demande touristique pour redéployer les avions de la compagnie sur les villes de Marrakech, Agadir ou Dakhla depuis Madrid, Bruxelles et Londres. En tout, 15 lignes avaient été ouvertes en l’espace de quelques jours, à grand renfort de communication – en partenariat avec l’Office national marocain du tourisme.
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