Lutte des places

La Confédération africaine de football (CAF) élira ses nouveaux dirigeants le 22 janvier, à Tunis.

Publié le 7 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.

La Tunisie accueillera du 24 janvier au 14 février la phase finale de la 24e Coupe d’Afrique des nations (CAN). Deux jours avant le coup d’envoi de la compétition se tiendra à Tunis la 26e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF). Pour tout dirigeant sportif, être admis dans le saint des saints du foot africain est synonyme de consécration. Et de privilèges. La lutte des places s’annonce donc acharnée entre les candidats au comité exécutif(1). Seule certitude, pour l’instant, deux barons de la CAF seront absents : le Somalien Farah Addo, suspendu par la Fifa (la fédération internationale) et candidat à l’élection présidentielle dans son pays, et le Tunisien Slim Aloulou, que sa fédération a renoncé à représenter.
Le 27 octobre, la CAF a rendu publique la liste des candidats admis à solliciter les suffrages des cinquante-deux électeurs. Élu pour la première fois à la présidence de l’organisation le 10 mars 1988, le Camerounais Issa Hayatou briguera un cinquième mandat de quatre ans. Son unique adversaire sera le Botswanais Ismaël Bhamjee. Pour le comité exécutif, divisé en six zones géographiques, huit postes sont à pourvoir. Et dix-neuf postulants sont sur les rangs.
Comme d’habitude, l’Afrique du Nord se présentera en ordre dispersé. Cinq concurrents vont en effet s’affronter pour deux places : un sortant, le Marocain Saïd Belkhayat, un revenant, le Libyen Abdelmajid Bushewsha, et trois néophytes aux dents longues, l’Algérien Mohamed Raouraoua, l’Égyptien Hani Abou Rida et le Tunisien Slim Chiboub.
Dans la zone Ouest A, le Malien Amadou Diakité, qui n’a pas d’adversaire, se succédera à lui-même. En Ouest B, en revanche, Amos Adamu (Nigeria) aura affaire à forte partie en la personne d’Abedi Ayew Pelé, l’ancienne star du football ghanéen, qui, après l’Algérien Rachid Mekhloufi (en 2000), sera le second très grand joueur se présenter à des élections de la CAF. Connaîtra-t-il davantage de succès que son aîné ?
En Afrique centrale, le poste du Tchadien Djibril Adoum est convoité par le Gabonais Placide Engandas. En Afrique de l’Est, où deux sièges sont à pourvoir, c’est la ruée : le sortant, le parlementaire kényan Joab Omino, sera opposé à quatre challengeurs : Kamal Shaddad (Soudan), Célestine Musabyimana (Rwanda), Muhidin Ndolonga (Tanzanie) et Moses Baransananiye (Burundi). Enfin, en Afrique australe, la succession d’Ismaël Bhamjee s’annonce disputée : le revenant Léo Mugabe (Zimbabwe) de-vra repousser les assauts de Thabo Maka-kole (Lesotho), Sukelu Patel (Seychelles) et Evariste Kasunga (Zambie).
L’Assemblée de Tunis élira aussi le remplaçant de Slim Aloulou au comité exécutif de la FIFA(2). Outre Seyi Memène (Togo), deuxième vice-président de la CAF, quatre prétendants sont en lice : Mohamed Raouraoua (Algérie), Hani Abou Reda (Égypte), Saïd Belkhayat (Maroc) et Slim Chiboub (Tunisie).

1. Le comité exécutif comprend treize membres, dont quatre resteront en poste jusqu’en 2006 : Sylvestre Mbongo (Congo), Mawade Wade (Sénégal), Molephi Oliphant (Afrique du Sud) et le général Seyi Memène (Togo).
2. En sont membres jusqu’en 2006 : Amadou Diakité (Mali) et Ismaël Bhamjee (Botswana).

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