La coopération belge en chiffres

Publié le 6 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Ils étaient vingt-cinq ; ils ne seront plus que dix-huit d’ici à la fin de l’année. Ainsi en a décidé le ministre belge de la Coopération au développement, Marc Verwilghen. Il faut, assure-t-on rue des Petits-Carmes, à Bruxelles, réduire le nombre des pays bénéficiaires de l’aide bilatérale directe pour accroître l’efficacité des fonds versés (138 millions d’euros en 2001). Philippe Jalet, conseiller pour la coopération bilatérale directe avec l’Afrique, fait partie de ceux qui réfléchissent à l’élaboration d’une nouvelle liste, qui, explique-t-il, évolue traditionnellement au gré des gouvernements. Depuis la loi de 1999 régissant la coopération belge, elle cible cinq secteurs d’intervention – santé, formation et éducation, agriculture, infrastructures de base, consolidation de la société -, tout en prenant en compte les critères classiques de bonne gouvernance ou d’indice de développement humain.
« En 1997, nous avions vingt-cinq pays bénéficiaires : quatre en Asie, trois en Amérique latine et tous les autres en Afrique. » En 2000, déjà, un remaniement est opéré, mais la priorité reste au continent : « C’est à ce moment que l’Angola et la Tunisie sont sortis de la liste, se souvient Philippe Jalet, que le Mozambique y est entré et que l’Algérie a fait son grand retour, après en avoir été rayée en 1997. » Il estime qu’il « va maintenant être très difficile de choisir dix-huit pays », et que, « de toute façon, l’éparpillement de l’aide bilatérale directe est un débat récurrent depuis quinze ans. Aujourd’hui, Marc Verwilghen semble vouloir la relancer ». Une relance qui s’effectuera au détriment de ses concurrentes traditionnelles : l’aide bilatérale indirecte (programmes cofinancés par la Coopération, mais exécutés par des acteurs non étatiques, comme les ONG, qui représentait 204 millions d’euros en 2001), et l’aide multilatérale (dans le cadre d’opérations menées conjointement avec des organisations internationales ou l’Union européenne – 225 millions d’euros en 2001).
Grand bénéficiaire de cette nouvelle politique : la République démocratique du Congo. Autrefois enfant chéri de la coopération belge, le pays avait perdu, au cours de la décennie 1990, les faveurs du royaume. C’était avant que la politique volontariste de Louis Michel en Afrique centrale le remette sur le devant de la scène. Résultat : l’aide à la RDC a été doublée entre 1999 et 2002, pour s’élever à 41 millions d’euros. Et elle devrait encore augmenter de 100 % d’ici à la fin 2004, selon une annonce belge faite à Kinshasa début octobre.

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