Oumar Toguyeni (Iamgold) : « L’Afrique de l’Ouest reste au cœur de notre stratégie »

Contenu local, départ du site malien de Sadiola, rendement de la mine burkinabè d’Essakane… Le vice-président du minier canadien, en exploration au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal et en Guinée, défend sa stratégie.

À 59 ans, le Burkinabé Oumar Toguyeni, vice-président principal du groupe canadien Iamgold. © DR

À 59 ans, le Burkinabé Oumar Toguyeni, vice-président principal du groupe canadien Iamgold. © DR

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Publié le 14 juin 2021 Lecture : 7 minutes.

À 59 ans, le Burkinabé Oumar Toguyeni, vice-président principal du groupe canadien Iamgold, en charge des affaires internationales et du développement durable, est une personnalité de premier plan du secteur minier aurifère africain.

Géologue expérimenté, passé d’abord par la mine d’or de Poura au Burkina Faso au milieu des années 1990, puis par la société Billiton Metals, au Burkina, en Guinée et aux Pays-Bas avant de rejoindre, en 2003, la compagnie d’aluminium Alcoa aux États Unis, il évoque pour Jeune Afrique les enjeux de l’exploitation minière et réaffirme la prépondérance de l’Afrique de l’Ouest dans la stratégie d’Iamgold, malgré la cession d’actifs au Mali en 2020.

Le groupe canadien, également actif en Amérique du Nord et du Sud, a produit 653 000 onces d’or en 2020 pour 223,2 millions de dollars de flux de trésorerie. Il vise une production située entre 630 000 et 700 000 onces d’or cette année.

>>> À lire sur Jeune Afrique Business+ : Iamgold va vendre à terme 15 % à 20 % de sa production d’or pour conforter ses finances

Jeune Afrique : Au Mali, au Burkina, au Niger… un peu partout en Afrique de l’Ouest, la fronde monte contre les sociétés minières, accusées de pillages des richesses nationales. Comprenez-vous cette colère ?

Oumar Toguyeni : C’est une perception qui, à mon avis, ne rend pas justice à la grande majorité des compagnies minières. D’abord, la plupart d’entre elles sont cotées sur les principales places financières, ce qui les astreint à des règles strictes de gestion, de gouvernance et de transparence. Leurs rapports de production sont passés à la loupe par les analystes et les investisseurs.

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Ensuite, dans nos pays, les systèmes de contrôle à l’exportation en place comportent plusieurs niveaux de vérification, minimisant ainsi les risques de fraude. Savez-vous que, dans les États d’Afrique de l’Ouest, aucun lingot d’or ne peut sortir d’une mine industrielle pour expédition à l’extérieur sans la présence et le suivi tout au long du parcours des services concernés (mines et douanes), depuis la salle d’or jusqu’à la dernière porte de sortie qui est en général l’aéroport national ?

Enfin, il existe des organismes de vérification indépendants comme l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) qui édicte ses propres règles en la matière.

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