Mali : les ex-rebelles de la CMA veulent imposer leurs conditions à Assimi Goïta

Reçue au palais présidentiel par le colonel Assimi Goïta, désormais président de la transition, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a conditionné son soutien à une série d’exigences.

Assimi Goïta, lors de son retour à Bamako le 31 mai 2021, après sa visite à Accra où se tenait le sommet extraordinaire de la Cedeao sur la situation au Mali. © Nicolas Remene/Le Pictorium/Cover Images

Assimi Goïta, lors de son retour à Bamako le 31 mai 2021, après sa visite à Accra où se tenait le sommet extraordinaire de la Cedeao sur la situation au Mali. © Nicolas Remene/Le Pictorium/Cover Images

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Publié le 5 juin 2021 Lecture : 4 minutes.

Depuis le coup de force du 24 mai 2021, Assimi Goïta se cherche des alliés. Sur les hauteurs de Bamako, au palais de Koulouba, le colonel a troqué les cartes d’état-major de la région de Mopti sur lesquelles il avait l’habitude de se pencher lorsqu’il était commandant du bataillon autonome des forces spéciales et des centres d’aguerrissement (BAFS-CA) pour celle, non moins complexe, de la géographie politique malienne. Depuis qu’il a déposé Bah N’Daw et Moctar Ouane, Goïta multiplie les rencontres avec les représentants des « forces vives » du Mali. Une quête de soutien devenue d’autant plus vitale que le militaire de 37 ans est désormais sous très forte pression, Emmanuel Macron ayant annoncé la suspension des opérations militaires conjointes avec le Mali

Liste d’exigences

La veille de la fracassante annonce française, le colonel Goïta recevait, dans la soirée du mercredi 2 juin, les représentants des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Aux côtés du président de la transition, Choguel Kokalla Maïga est pressenti comme le futur Premier ministre. Ce dernier, qui est encore le président du comité stratégique du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), n’a jamais caché ses virulentes critiques à l’égard de l’accord de paix de 2015, dont il n’a de cesse, depuis des années, de réclamer une renégociation. Or, pour la CMA, l’application de l’accord en l’état est au contraire indispensable. 

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