Maroc : pourquoi l’économie ne s’est pas effondrée

Si l’impact de la pandémie et la récession ont été particulièrement sévères au Maroc, 2021 offre déjà de belles perspectives de reprise, en particulier dans ses secteurs clés.

Laboratoire de l’école de codage « 1 337 » de Khouribga (centre), un campus ultramoderne pour les génies de l’informatique et des IT. © FADEL SENNA / AFP

Laboratoire de l’école de codage « 1 337 » de Khouribga (centre), un campus ultramoderne pour les génies de l’informatique et des IT. © FADEL SENNA / AFP

Publié le 20 juillet 2021 Lecture : 4 minutes.

En 2020, le royaume a été confronté à la pandémie de Covid-19, qui a, entre autres, tari les revenus liés au tourisme, ainsi qu’à la sécheresse, qui a sérieusement nui aux récoltes. Ce double choc a causé la perte de plus de 430 000 emplois et infligé à l’économie marocaine une sévère récession, de 7 %, alors que la moyenne de croissance s’est établie à – 3,4 % pour la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (Mena). Pourtant, les voyants semblent déjà repassés au vert, avec de belles perspectives de reprise dès cette année 2021.  

Selon les projections publiées début avril dernier par le FMI, l’économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance de 4,5 % en 2021. La prévision de 5,3 % annoncée fin mars par le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) est plus optimiste, car elle tient compte d’une saison agricole meilleure que prévu, du bon déroulement de la campagne de vaccination et du maintien de la relance budgétaire. Bien qu’il ait consacré 11 % de son PIB au soutien de l’économie et des ménages et que ses recettes fiscales aient baissé de 15 milliards de dirhams (environ 1,38 milliard d’euros) en 2020, le Maroc a maîtrisé son déficit budgétaire (à – 7,7 % du PIB), ainsi que son équilibre monétaire. 

Pourquoi l’économie nationale ne s’est pas effondrée, alors que tout le monde ou presque s’attendait à un cataclysme ? « La pandémie a montré certaines fragilités du système économique, mais elle a aussi révélé des atouts, notamment la solide capacité de production des Marocains et leur réactivité », souligne Nabil Adel, économiste et fondateur du mouvement politique Maan.

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