En Tunisie, les jihadistes perdent du terrain
Dans un rapport, l’International Crisis Group souligne une nette diminution des actes terroristes dans le pays depuis 2016. Mais l’organisation alerte sur les conséquences du manque de prévention et de la répression.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie n’a pas échappé au terrorisme. Les attaques ont atteint leur paroxysme en 2015, avec les attaques contre le musée du Bardo, un hôtel de Sousse et la garde présidentielle et avec, en mars 2016, l’insurrection de Ben Guerdane. Mais ces violences ont depuis nettement diminué, souligne le dernier rapport de l’organisation International Crisis Group (ICG), publié début juin et basé sur des entretiens avec des sources sécuritaires, universitaires et judiciaires. Des membres de la société civile, des jeunes des zones péri-urbaines ou encore des anciens détenus ont également été interrogés.
Le rapport recense depuis 2015 cinq opérations en milieu urbain ayant fait trois morts (des membres de la police et de la garde nationale), auxquels s’ajoutent le décès de onze militaires et gardes nationaux et de deux bergers à la frontière tuniso-algérienne, dans les environs de Kasserine, où des groupes liés à Aqmi (Oqba Ibn Nafaa) et à l’État islamique (Jund al-Khilafa) continuent d’être traqués.
Les salafo-jihadistes en recul
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