Maroc – Protection sociale universelle : « Le big bang social nécessitera un big bang fiscal  »

Couverture santé, allocations familiales, pensions de retraite… Avec la généralisation de la protection sociale, le royaume franchit une étape majeure en matière de cohésion et de lutte contre les inégalités. Une révolution que décrypte l’économiste Abdelghani Youmni, spécialiste des politiques publiques.

Abdelghani Youmni, à Casablanca, le 8 juin 2021.

Abdelghani Youmni, à Casablanca, le 8 juin 2021.

Publié le 8 juillet 2021 Lecture : 5 minutes.

D’ici à la fin de 2022, quelque 22 millions de Marocains supplémentaires bénéficieront d’une couverture santé, contre environ 9 millions actuellement. C’est le premier volet de la généralisation de la protection sociale à l’ensemble de la population annoncée par Mohammed VI dans son discours de la fête du Trône en 2020. Et c’est une étape majeure, en matière de cohésion sociale et de lutte contre les inégalités, qui va changer la vie de bien des Marocains.

Selon la loi-cadre adoptée en février 2021, l’entrée en vigueur des différentes réformes doit s’échelonner sur cinq ans : en 2021-2022, la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base (AMO) à 22 millions de nouveaux bénéficiaires ; en 2023-2024, celle des allocations familiales ; puis, en 2025, l’élargissement de l’assiette des adhérents aux régimes de retraite (qui ne couvrent aujourd’hui que 40 % de la population active) et la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi. Une véritable « révolution sociale » que décrypte léconomiste Abdelghani Youmni, spécialiste des politiques publiques 

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