Israël : « La guerre des berceaux tourne à l’avantage des Juifs »

Alors qu’ils n’étaient que 158 000 en 1949, les Palestiniens citoyens d’Israël sont presque deux millions désormais. Une dynamique qui a longtemps fait espérer aux dirigeants palestiniens un retournement du rapport de forces. Mais la réalité est beaucoup plus nuancée. Explications du démographe Youssef Courbage.

Des citoyens palestiniens d’Israël manifestent à Haïfa, en Israël, le 18 mai 2021. © MATI MILSTEIN/ NurPhoto via AFP

Des citoyens palestiniens d’Israël manifestent à Haïfa, en Israël, le 18 mai 2021. © MATI MILSTEIN/ NurPhoto via AFP

Publié le 17 juin 2021 Lecture : 6 minutes.

« J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça. » Ces mots sont ceux du nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett. Chef d’une coalition large et hétéroclite et partisan du Grand Israël, le patron de l’exécutif est connu pour ses positionnement anti-arabes.

Malgré le rôle de Mansour Abbas, nouveau ministre chargé des Affaires arabes, dans la formation de la coalition qui a poussé Netanyahou vers la sortie, les Palestiniens d’Israël souffrent toujours de discriminations de la part de l’État.

Un enjeu qui prend aujourd’hui toute son importance : Israël compte presque 2 millions de Palestiniens en son sein, contre 158 000 en 1949. Lors des derniers événements à Jérusalem et à Gaza, des Israéliens d’origine arabe ont même, quelques heures durant, pris le contrôle de leurs villes respectives, un fait inédit dans l’histoire de l’État hébreu, révélateur d’une « menace » intérieure croissante du point de vue de la droite israélienne.

Qu’en est-il réellement ? L’idée d’un Israël majoritairement musulman d’ici quelques décennies est-elle crédible ? Jeune Afrique a fait le point avec Youssef Courbage, directeur de recherche retraité à l’Institut national d’études démographiques de Paris.

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