Sahel – États-Unis : « Nous ne travaillerons pas avec des militaires qui ont commis des exactions »
L’engagement des États-Unis au Mali, la question des négociations avec les jihadistes, l’utilité des formations militaires dispensées par les pays occidentaux… Andrew Young, le numéro deux du Commandement américain pour l’Afrique (Africom), répond aux questions de « Jeune Afrique ».
Depuis le mois de juillet, Andrew Young est le numéro deux du Commandement américain pour l’Afrique (Africom), qui coordonne les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent. Ancien ambassadeur des États-Unis au Burkina Faso, il connaît bien le Sahel.
Interrogé par Jeune Afrique, il insiste sur la nécessité d’accompagner les transitions démocratiques dans la région – un point qui est loin d’être anodin puisqu’après avoir suspendu son assistance aux forces de sécurité maliennes, à la suite du coup de force d’Assimi Goïta à la fin du mois de mai dernier, Washington a affirmé que des « mesures ciblées contre les responsables politiques et militaires qui ont entravé la transition civile vers une gouvernance démocratique » étaient à l’étude.
Jeune Afrique : Quelques jours avant que la France annonce la suspension temporaire de ses opérations militaires conjointes avec le Mali, Washington avait pris une décision similaire. Est-ce que cela ne risque pas d’être contre-productif ?
Andrew Young : Nous restons engagés au Mali : dans l’aide au développement et via la diplomatie pour accompagner, notamment, les progrès en matière de gouvernance. C’est dans le domaine de la coopération militaire que nous avons décidé de faire une pause, parce que nous pensons que le rétablissement de la démocratie est indispensable pour trouver une solution durable aux défis que le Mali doit surmonter.
À quelles conditions reprendrez-vous la coopération ?
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