Kolélas, le retour

Publié le 10 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

C’est par le vol Air France n° 896 qui arrive à Brazzaville à 17 h 35 (heure locale) que Bernard Kolélas pourrait finalement rentrer au pays. Quand ? La date la plus probable est celle du vendredi 14 octobre. Le président Denis Sassou Nguesso a en effet décidé, pour des raisons humanitaires, de faire ouvrir une procédure d’amnestie en faveur de l’ancien Premier ministre. Le geste du chef de l’Etat intervient à la suite du décès, le 29 septembre à Paris, de l’épouse de l’opposant. Ses proches souhaitaient la voir inhumée en terre congolaise – et en présence de son mari. Antoinette Sassou Nguesso, la première dame, a rencontré la famille Kolélas dans la capitale française pour définir les modalités du rapatriement du corps, qui sera pris en charge par l’État congolais.
Kolélas, qui vit en exil depuis huit ans, reste pourtant sous le coup d’une condamnation à mort par contumace prononcée en 2001. « Le président de la République a donné son accord sans poser de condition, explique l’un de ses proches. Il a fait ce geste au nom de la fraternité bantoue et de la solidarité africaine. » Même ton mesuré chez Brice-Parfait Kolélas, son fils, qui a adressé ses remerciements au couple présidentiel. « Nous exhortons nos compatriotes à respecter notre douleur et à observer une attitude de recueillement et de méditation tout au long des obsèques », a-t-il ajouté. La décision du président Sassou Nguesso, annoncée à la veille du rapatriement du corps de l’épouse de Kolélas, au-delà de sa nature juridique, revêt une portée politique. « Elle devrait contribuer grandement à la réconciliation nationale », estime un collaborateur de l’ancien Premier ministre. Reste à savoir ce que fera ce dernier une fois le deuil terminé.

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