Tunisie : la tentation autoritaire ?

Face à la discorde institutionnelle et à la crise économique annoncée, pouvoir et responsables politiques se crispent. Pendant ce temps, d’anciens officiers de l’armée affichent leurs ambitions.

Le président Kaïs Saïed à Tunis, le 18 avril 2021. © Hichem

Le président Kaïs Saïed à Tunis, le 18 avril 2021. © Hichem

Publié le 9 juin 2021 Lecture : 3 minutes.

Le 4 juin, Nabil Karoui, président du parti Qalb Tounes, entamait une grève de la faim pour protester contre le dépassement des délais de sa détention préventive. Depuis août 2019, l’homme d’affaires a passé plus de six mois derrière les barreaux. Incarcéré à la demande du magistrat instructeur du pôle judiciaire économique et financier de Tunis dans le cadre d’une instruction pour blanchiment d’argent et fraude fiscale, l’ancien candidat à la présidence de la République, dans l’attente d’un procès depuis le 5 mai 2021, n’a pas été avisé d’une prolongation de son mandat de dépôt et aurait dû être libéré.

Hospitalisé en urgence

« À ce niveau, il ne peut s’agir d’une négligence mais de l’exercice d’une pression et d’une volonté de faire taire Nabil Karoui », dénonce l’un des défenseurs de l’homme politique qui a été hospitalisé en urgence après avoir refusé de contresigner la prolongation de sa détention. L’idée d’une justice de nouveau instrumentalisée par le pouvoir politique se répand.

Le 5 juin, c’est le démantèlement du rassemblement organisé par le Parti destourien libre (PDL) devant l’Assemblée qui a interrogé.

Des jugements très lourds ont fait douter de l’indépendance d’une justice confisquée par le pouvoir

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