Ardoise américaine record

Montant de la « dette » : 2 000 milliards de dollars !

Publié le 10 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Alors que l’Amérique figurait parmi les plus importants créanciers de la planète il y a vingt ans, elle est aujourd’hui sur la liste de ses plus gros débiteurs. Estimée à 2 100 milliards de dollars en 2004, la dette américaine vis-à-vis du reste du monde n’a cessé de se creuser depuis le début des années 1990 : en 1992, elle passe la barre des 500 milliards de dollars ; en 1997, elle est multipliée par deux et, en 2001, plonge brutalement au-delà des 2 000 milliards de dollars. Idem pour le déficit budgétaire, qui, notamment grâce aux cadeaux fiscaux du président George W. Bush, enregistre, en 2004, un nouveau record : 3,6 % du PIB, soit 422 milliards de dollars.
Au rang des créanciers des États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la Chine figurent en bonne place. Pékin notamment accumule d’impressionnants montants de réserves en billets verts : 60 % du stock de réserves de la Banque centrale chinoise sont en dollars et, d’après des statistiques américaines, l’empire du Milieu détiendrait 174 milliards de dollars en bons du Trésor. Explication : devenue le premier fournisseur des États-Unis (12 % de leurs importations en 2004), la Chine réinvestit sur leur territoire ce qu’elle gagne en dollars. De son côté, l’Amérique finance ainsi une partie de ses dettes.
Jusqu’à maintenant, les anticipations apocalyptiques selon lesquelles cette situation – la dépendance des États-Unis à l’égard de l’épargne étrangère – se terminera par un effondrement du dollar ou un retrait brutal des créanciers se sont révélées infondées. Néanmoins, même les économistes les moins alarmistes estiment que le système mondial ne peut rester indéfiniment déséquilibré de la sorte, et qu’il y aura forcément un recentrage un jour. Au détriment de l’économie américaine d’abord.

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